Plan de paix pour Gaza : « L’Algérie a introduit un amendement d’extrême importance», selon le MAE algérien
Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, l’amendement vise « à permettre au peuple palestinien d'établir son Etat indépendant et souverain ».
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Alger/Aksil Ouali
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a expliqué, ce mardi, le vote de l’Algérie en faveur du plan de paix pour Gaza présenté par les États-Unis d’Amérique, au conseil de sécuroté de l'ONU. « L’Algérie a voté en faveur de cette résolution, compte tenu d'une série de considérations objectives liées, premièrement, aux objectifs fondamentaux de cette résolution, deuxièmement, au contexte qui la sous-tend et, troisièmement et enfin, aux positions des principaux acteurs régionaux à son égard », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse, animée à Alger.
Affirmant que cette position « est prise suite à des consultations avec l’autorité palestinienne et des pays arabes et musulmans », le chef de la diplomatie algérienne a souligné que « la résolution répond à des priorités urgentes que l’Algérie a défendue depuis le début de son mandat au Conseil de sécurité ».
Il s’agit, a-t-il dit, de « la consolidation de l'accord de cessez-le-feu », de « la protection internationale du peuple palestinien », « d’ouvrir la voie à la reconstruction de Gaza » et de « permettre la mise en œuvre des efforts humanitaires à Gaza sans restrictions ni conditions ».
Le ministre algérien a cependant précisé que le texte voté par l’instance onusienne « contient de nombreuses insuffisances ». Selon lui, « l’Algérie est parvenue, lors des négociations sur le projet de résolution, à introduire un amendement d'une extrême importance, visant à permettre au peuple palestinien d'établir son Etat indépendant et souverain ».
Cet amendement, a-t-il souligné, stipule que « l’objectif final de cette résolution est de réunir les conditions favorables pour ouvrir la perspective d'une solution politique au conflit israélo-palestinien et permettre au peuple palestinien d'établir son État indépendant et souverain ».
« La résolution adoptée ne porte absolument pas atteinte aux fondements d’une solution juste, durable et définitive au conflit israélo-palestinien, telle qu'approuvée par la communauté internationale et conformément aux résolutions pertinentes de la légalité internationale », a-t-il précisé.
Il a rappelé, dans ce sens, que cette résolution a repris « toutes les résolutions antérieures du Conseil de sécurité relatives à la question palestinienne, lesquelles constituent la doctrine onusienne pour permettre au peuple palestinien d'accéder à ses droits légitimes et légaux, à travers la fin de l'occupation de ses territoires, la concrétisation de son projet national et l’établissement de son Etat indépendant et souverain ».
Crise au Mali : « l’Algérie disposée à apporter son aide »
Lors de la conférence, le ministre algérien est revenu sur la crise au Mali qui a pris, selon lui, des « proportions alarmantes, notamment avec l’exacerbation de la menace terroriste dans le pays ». Il a soutenu que son pays avait alerté sur cette situation, il y a deux ans.
« Nous ne pouvons qu’espérer que les dirigeants de ce pays se réveillent et prennent conscience de la nécessité de revenir à la voie politique afin de rattraper le retard pris dans les efforts et les initiatives visant à éviter les catastrophes qui menacent, non seulement le Mali, mais aussi dans toute la région », a-t-il lancé, précisant que « la solution militaire ne règle pas la crise actuelle dans ce pays du Sahel ».
Dans la foulée, il a affirmé que « son pays est disposé à apporter son aide », rappelant que « les quatre médiations menées par l’Algérie au Mali, par le passé, ont entreprises à la demande des autorités maliennes elles-mêmes ». « Nous n’avons ni mine d’or, ni d’uranium au Mali », a-t-il ajouté
Sur la question du début de rapprochement entre l’Algérie et la France, Ahmed Attaf a refusé de faire le lien avec la mesure de grâce accordée, il y a quelques jours, par le président Abdelmadjid Tebboune à l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal. « Les relations entre l’Algérie et la France sont plus importantes que de les lier à cette personne, devenue le porte-voix des ennemis de l’Algérie. Les contacts entre les deux pays sont antérieurs. Il y a un processus de contacts (entre les deux pays) qui est en train de s’organiser. Sans plus », a-t-il indiqué.
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