Plan de paix américain: l'UE, le Canada et le Japon « préoccupés » par les limites proposées à l’armée ukrainienne
« Nous sommes clairs sur le principe selon lequel les frontières ne doivent pas être modifiées par la force », déclarent les dirigeants dans leur communiqué sur le plan de paix pour l'Ukraine, publié en marge du sommet du G20
Greater London
AA / Londres / Burak Bir
Neuf pays de l’UE ainsi que le Royaume-Uni, le Canada et le Japon ont exprimé samedi leur inquiétude face aux limitations proposées pour l’armée ukrainienne dans le plan de paix américain, estimant que le projet « nécessitera un travail supplémentaire ».
En marge du sommet du G20, les dirigeants ont salué les efforts américains pour instaurer la paix, soulignant que le projet initial en 28 points « contient des éléments importants » pour une paix juste et durable.
Les dirigeants d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, d’Italie, d’Espagne, de Finlande, des Pays-Bas, d’Irlande, de Norvège, du Canada et du Japon ainsi que les présidents du Conseil et de la Commission européenne ont rappelé que le projet « nécessitera un travail supplémentaire ».
« Nous sommes clairs sur le principe que les frontières ne doivent pas être modifiées par la force. Nous sommes également préoccupés par les limitations proposées pour les forces armées ukrainiennes, qui laisseraient l’Ukraine vulnérable à de futures attaques », indique la déclaration.
Ils ont également rappelé que la mise en œuvre des éléments concernant l’UE et l’OTAN « nécessiterait le consentement » de leurs États membres.
Le projet de plan de paix semble exiger que l’Ukraine cède des territoires supplémentaires à la Russie, limite la taille de son armée et abandonne son ambition d’adhérer à l’OTAN. Le président américain Donald Trump a donné à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, jusqu’au 27 novembre pour répondre.
Zelensky a déclaré qu’il faisait face à un choix difficile : « la perte de notre dignité ou le risque de perdre un partenaire clé ».
La Russie a lancé son « opération militaire spéciale » en février 2022 pour ce qu’elle appelle la « dénazification » et la démilitarisation de l’Ukraine. Outre les limites sur l’armée ukrainienne et l’interdiction d’adhésion à l’OTAN, Moscou souhaite que la langue russe bénéficie d’un statut officiel en Ukraine.
*Traduit de l’anglais par Wafae El Baghouani
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