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Philippines: 7 morts dans des affrontements entre l'armée et le Front Moro

-Les affrontements ont entraîné la mort de 3 militaires et de 4 membres du Front Moro Islamique de Libération (FMIL).

Mennatallah H. H. M. Said A.  | 10.11.2022 - Mıse À Jour : 10.11.2022
Philippines: 7 morts dans des affrontements entre l'armée et le Front Moro

Philippines

AA/Manille

Sept personnes, dont des soldats de l'armée philippine, ont été tuées lors d'affrontements avec des membres du Front Moro de Libération Islamique (FMIL), dans la ville d'Ungkaya Bukan, sur l'île de Basilan.

L'Associated Press a rapporté, jeudi, que les affrontements ont éclaté, mardi, après des accusations mutuelles entre les commandants de l'armée et les membres du front sur la violation de l'accord de paix signé entre le front et le gouvernement en 2014.

De son côté, l'armée a indiqué que les affrontements ont débouché sur la mort de 3 militaires et la blessure de 7 autres, tandis que le front a annoncé la mort d'au moins 4 de ses membres et la blessure de plusieurs autres, selon la même source.

Ces affrontements menacent l'accord de paix de 2014 entre le gouvernement philippin et le Front Moro, qui a limité considérablement de violents combats ayant duré plusieurs années.

Dans le cadre de l'accord de paix, le front Moro a renoncé à sa demande de sécession, en échange de l'obtention d'une région autonome islamique appelée "Bangsamoro".

Les musulmans de Moro, longtemps privés de liberté, ont acquis une autonomie élargie à la suite d'un référendum historique sur la loi Bangsamoro, qui s'est tenu les 21 janvier et 6 février 2019 dans l'île méridionale de Mindanao.

Le 22 février 2019, Murad Ibrahim, chef du Front Moro, a prêté serment après être devenu Premier ministre du nouveau gouvernement intérimaire musulman Bangsamoro dans le sud des Philippines.

Il était prévu que le front rende ses armes progressivement, parallèlement à l'achèvement des étapes de l'accord d'autonomie, pour finir le processus au cours de cette année, et faire du front une entité politique soumise à la loi des partis.

Cependant, Murad Ibrahim a suggéré l'année dernière que la période de transition nécessaire pour ouvrir la voie aux élections se poursuit jusqu'en 2025, notant que cette échéance ne serait pas suffisante pour mettre en œuvre les termes de l'accord.

Après la fin de la période de transition, des élections auront lieu pour sélectionner les membres du parlement de la région, et le parti qui obtiendra la majorité formera le gouvernement.


*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi

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