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Persécution des Ouïghours: Le Royaume-Uni appelle Pékin à accepter une visite des observateurs de l'ONU

- Suite aux indignations de Pékin contre les nouvelles mesures imposées par Londres, empêchant les échanges commerciaux dans les zones où la minorité musulmane ouïghoure se trouve forcée à travailler

Hajer Cherni  | 18.01.2021 - Mıse À Jour : 19.01.2021
Persécution des Ouïghours: Le Royaume-Uni appelle Pékin à accepter une visite des observateurs de l'ONU

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AA / Londres

Le Royaume-Uni a exhorté Pékin à autoriser les observateurs internationaux des Nations unies à se rendre en Chine pour constater la situation de la minorité musulmane ouïghour au Turkestan oriental, "Xinjiang".

C'est ce qui ressort des déclarations du ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, à l'issue des indignations de Pékin à propos de ce qu'elle a qualifié ''d'ingérence dans ses affaires intérieures", suite à la décision de Londres d'imposer de nouvelles mesures interdisant les échanges commerciaux avec les régions dans lesquelles les musulmans ouïghours sont forcés à travailler, a rapporté lundi "Euronews".

Dans une interview accordée à Sky News, Raab a déclaré dimanche, que ''le sort des Ouïghours crée la honte et le scandale''.

"La Chine a choisi de protester contre les accusations portées à son encontre. Alors dans ce cas, il n'existe qu'un seul moyen simple par lequel elle peut clarifier la question, celui de permettre au Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme de visiter ces sites et d'y accéder", a-t-il poursuivi.

Mercredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé le Royaume-Uni et d'autres pays de ''porter atteinte à la réputation du pays et de la fragiliser sous prétexte des droits de l'homme''.

"La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts nationaux et sa réputation, ainsi que de protéger sa sécurité et sa souveraineté", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian.

Plus tôt cette semaine, Londres a annoncé un arsenal de nouvelles mesures empêchant les échanges commerciaux entre Londres et les régions dans lesquelles les musulmans ouïghours sont forcés à travailler, dénonçant ce qu'elle a qualifié de la ''barbarie chinoise'' contre la minorité musulmane ouïghour.

Pékin contrôle, depuis 1949, le Turkestan oriental, qui abrite la minorité musulmane ouïghour, et l'appelle ''Xinjiang'', ce qui signifie «nouvelle frontière».

Selon les statistiques officielles, il y a 30 millions de musulmans en Chine, dont 23 millions de Ouïghours, tandis que des rapports non-officiels estiment le nombre de musulmans à près de 100 millions.

Le département d'État américain a publié son rapport annuel sur les droits de l'homme pour l'année 2019, dans lequel il indiquait que la Chine détenait des musulmans dans des centres de détention, pour effacer leur identité religieuse et ethnique.

Cependant, la Chine a affirmé que les centres, que la communauté internationale qualifie de '' camps de concentration '', sont des '' centres de formation professionnelle '' et visent à '' nettoyer l'esprit des détenus qui s'y trouvent des idées extrémistes ''.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni.

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