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Pegasus: la police israélienne aurait piraté les téléphones de trois civils, selon une enquête

- Les résultats de l'enquête ont été communiqués par le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev et ont confirmé que la police a piraté, grâce au logiciel espion, les téléphones de trois personnes mentionnées nommément dans la presse

1 23  | 09.02.2022 - Mıse À Jour : 09.02.2022
Pegasus: la police israélienne aurait piraté les téléphones de trois civils, selon une enquête

Quds

AA/Israël

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, a informé le Premier ministre, Naftali Bennett, que la police avait activé le logiciel espion « Pegasus » sur les téléphones de trois personnes parmi les 26 mentionnées nommément dans un article de presse du quotidien Calcalist, dont un aurait effectivement été piraté.

C’est ce qui ressort d'une réunion, mardi en fin d’après-midi, du chef du gouvernement israélien, Naftali Bennett, avec le ministre de la Justice, Gideon Saar, de la Sécurité intérieure, Omer Barlev et la procureure générale, Gali Baharav-Miara, rapporte la chaîne publique israélienne Kan.

L’identité des trois personnalités que la police a tenté d'espionner n’a pas été déclinée.

Lundi, Barlev avait été chargé de diriger une enquête sur les informations publiées par le quotidien Calcalist, selon lesquelles la police israélienne aurait espionné 26 personnalités parmi lesquelles figurent des hommes politiques, élus, militants des droits de l’homme, dirigeants de médias, hauts fonctionnaires, hommes d’affaires, en utilisant le logiciel de cyberespionnage Pegasus du groupe NSO.

À l'issue de la réunion, il a été décidé de recourir au Shabak (Shin Bet, service de sécurité intérieur israélien) et au Mossad (service de sécurité extérieur) pour mener l’enquête, ce qui « montre à quel point la crédibilité de la police s’est érodée avec ce scandale », souligne la même source.

Bennett n'a pas encore décidé de former une commission d'enquête officielle pour faire la lumière sur le scandale de l'espionnage de civils par la police israélienne.

Plus tôt ce mardi, le ministre des Finances, Avigdor Lieberman, a envoyé une correspondance à Bennett, dans laquelle il lui demande de soulever la question de la formation de cette commission d’enquête lors de la réunion hebdomadaire du cabinet prévue dimanche prochain.

Le quotidien économique israélien Calcalist, avait révélé en janvier dernier des informations selon lesquelles le logiciel espion Pegasus, avait été utilisé par la police israélienne, sans mandat, contre des citoyens israéliens, avant de publier lundi 7 février, les noms de 26 personnes ciblées par la police israélienne et dont le téléphone a été piraté.

Avner Netanyahu, fils de l’ancien Premier ministre, Benjamin Netanyahu, figure parmi les 26 personnalités visées par le cyberespionnage de la police, ainsi que six témoins dans une affaire de corruption.

En poste depuis 2020, Asher Lévy, directeur exécutif du groupe israélien de cybersécurité NSO, avait annoncé le 25 janvier sa démission, quelques jours après les révélations du journal Calcalist.​​​​​​​


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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