Pays-Bas : Mark Rutte présente ses excuses pour l'implication passée de son pays dans l'esclavage
- "Nous reconnaissons dans les termes les plus clairs l'esclavage comme un crime contre l'humanité", déclare le Premier ministre néerlandais

Ankara
AA / Nur Asena Erturk et Ahmet Gurhan Kartal
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté, lundi, des excuses au nom du gouvernement pour l'implication passée des Pays-Bas dans l'esclavage.
"Nous reconnaissons, dans les termes les plus clairs, l'esclavage comme un crime contre l'humanité", a déclaré Rutte lors d'une conférence de presse tenue à La Haye.
Il a dit déplorer que, des siècles durant, "l'État néerlandais ait permis, encouragé et profité de l'esclavage".
"Des personnes ont été réduites à l'état de marchandises, exploitées et échangées au nom de l'État néerlandais", a ajouté Rutte.
Pour lui, l'esclavage est une "grande souffrance" qui a encore un impact sur la vie des gens.
"Nous, aux Pays-Bas, devons assumer notre part dans ce passé", a déclaré Rutte, précisant que " nulle personne vivante aujourd'hui n'est personnellement à blâmer pour l'esclavage."
Il a également reconnu que l'État néerlandais "porte la responsabilité des grandes souffrances infligées aux personnes réduites en esclavage et à leurs descendants."
Le Premier ministre des Pays-Bas a ensuite appelé à "tourner la page et à engager le difficile débat sur le passé esclavagiste."
Rutte a exprimé son souhait de parvenir à une meilleure reconnaissance et compréhension du phénomène avant la date symbolique du 1er juillet 2023, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage aux Pays-Bas.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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