AA / Paris / Ümit Dönmez

Un rassemblement de soutien à Gaza a réuni plusieurs centaines de personnes mercredi 17 septembre 2025, place de la République à Paris, à l’appel du collectif Urgence Palestine et d’autres organisations militantes.

Par voie de tracts et d’affiches relayés sur les réseaux sociaux, les organisateurs ont dénoncé un « massacre en cours » dans la bande de Gaza et exigé « la levée immédiate du blocus », ainsi que des « sanctions contre Israël et ses complices ». La manifestation a débuté à 18h30, comme prévu.

Une délégation de parlementaires, principalement issue du groupe de la France insoumise, était présente sur place. Clémence Guetté, Aurélie Trouvé, Aly Diouara, Jérôme Legavre, Emmanuel Fernandes et Gabrielle Cathala ont rejoint la place de la République aux côtés des manifestants. Le cortège est resté statique, encadré par un dispositif policier discret.

Plusieurs prises de parole ont eu lieu au micro, notamment des militants associatifs et des représentants de collectifs citoyens. Les intervenants ont successivement dénoncé la situation humanitaire à Gaza, qualifiée de « catastrophique », et critiqué la position de la France, jugée « complice par son silence et ses accords militaires ».

Des pancartes « Free Palestine », « Stop génocide » ou encore « Soutien à la résistance » étaient visibles dans la foule. Aucune interpellation ni incident majeur n’a été signalé en fin de soirée.

Ce rassemblement s’inscrit dans la continuité de plusieurs mobilisations pro-palestiniennes organisées à Paris ces dernières semaines, en réaction aux récents bombardements dans la bande de Gaza. Plusieurs organisations, dont EuroPalestine, l’UJFP (Union juive française pour la paix), l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) ou encore des sections syndicales comme Solidaires, appellent régulièrement à des manifestations similaires.

Depuis le début du mois, la situation à Gaza suscite une attention croissante de l’opinion publique, notamment en raison des images diffusées par les ONG sur le terrain. Plusieurs voix, y compris au sein du Parlement européen, ont récemment demandé une enquête internationale sur les violations du droit international humanitaire dans la région.

- Situation humanitaire à Gaza

Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, plus de 65.000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, alors que retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré en juillet que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide s'est effondré.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.