AA / Tunis / Majdi Ismail

La visite du président syrien en France, la première d’Ahmed al-Charaa en Occident, sera l’occasion de discuter avec lui de la nécessité de traduire en justice des auteurs des récentes exactions et la poursuite de la lutte antiterroriste, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, sur la chaîne TF1.

Le président français Emmanuel Macron est vivement critiqué aussi bien par la droite que par l’extrême droite françaises pour l’invitation faite à Ahmed al-Charaa, qu’il doit recevoir dans l’après-midi au palais de l’Elysée avant de tenir une conférence de presse conjointe.

‘’Si nous le faisons venir, c’est précisément pour lui demander d’aller plus loin (...) sur la lutte contre l’impunité’’, a fait savoir le ministre français des Affaires étrangères, cité par Médiapart.

Le numéro un du Quai d’Orsay appelle à traduire en justice ceux qui sont responsables ‘’du massacre sur la côte occidentale de la Syrie contre les communautés alaouites, comme les responsables des massacres contre les druzes il y a quelques jours.’’

Concernant la lutte contre le terrorisme, Jean-Noël Barrot a déclaré que ‘’si nous engageons ce dialogue exigeant avec l’Autorité syrienne de transition, c’est parce que si aujourd’hui la Syrie s’effondrait, si elle se fragmentait, eh bien ce serait tapis rouge pour Daech.’’

En recevant le président syrien, Emmanuel Macron espère contribuer à accompagner dans la bonne voie la transition vers ‘’une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne’’, avait déclaré mardi la présidence de la République française, citée par la presse locale.