Paris : une marche aux flambeaux pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et réclamer la retraite à 60 ans
- Environ 300 personnes ont défilé à Paris pour réclamer hausses de salaires, droits sociaux renforcés et retraite à 60 ans, dans une semaine marquée par d’autres mobilisations similaires, sur fond de débats au Parlement sur le PLF et le PLFSS 2026
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Environ 300 personnes ont participé mercredi en fin d’après-midi à une marche aux flambeaux organisée à Paris par la "CGT et services" pour réclamer des hausses de salaires, une amélioration des conditions de travail et le maintien, ou le retour, d’un âge de départ à la retraite fixé à 60 ans.
Les manifestants se sont rassemblés à partir de 16h place de l’Opéra (9ᵉ arrondissement) avant de défiler à proximité des grands magasins. Selon le tract syndical, l’appel visait à « mobiliser les salariés du commerce » autour de revendications portant sur les rémunérations, les droits des travailleurs et la défense des acquis sociaux.
La CGT Commerce affirme que les salariés du secteur subissent « des horaires à rallonge », « des salaires de misère », des « temps partiels imposés » et des « conditions de travail déplorables ». Le syndicat dénonce également des plans de sauvegarde de l’emploi jugés « injustifiés », alors que « les profits explosent » et que « les dividendes battent des records », tout en soulignant le recours à des aides publiques « distribuées généreusement au patronat ».
Cette mobilisation intervient dans un contexte de tensions sociales, alors que plusieurs organisations syndicales anticipent des mouvements autour du projet de budget 2026, des politiques salariales et de la dégradation des conditions de travail dans certains secteurs. La CGT dit vouloir « rallumer la flamme » de la contestation sociale et alerter sur les conséquences des orientations économiques à venir.
Le syndicat appelle à une participation accrue dans les prochaines semaines, estimant que les salariés pourraient être « les premiers touchés » par les arbitrages budgétaires et les décisions gouvernementales attendues début 2026.
Cette marche intervient dans un contexte d’appel à la mobilisation dans plusieurs secteurs à l’approche des discussions budgétaires nationales.
Ce mercredi matin, les syndicats de médecins libéraux, rejoints par des internes et jeunes praticiens, ont protesté contre le PLFSS 2026, qu’ils estiment menaçant pour l’exercice libéral, et annoncent des fermetures de cabinets et reports de consultations. Le texte est revenu en lecture à l’Assemblée nationale après l’échec de la commission mixte paritaire.
Ce mardi, la CGT, la FSU et Solidaires, eux, avaient appelé à une grève contre le projet de budget 2026, jugé « d’austérité ». Les syndicats réclament une revalorisation salariale, l’abandon des suppressions de postes, l’abrogation de la réforme des retraites et un renforcement des budgets publics. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes, dont Paris, Marseille, Lyon et Toulouse, sans atteindre les niveaux des grandes mobilisations précédentes.
