AA / Paris / Ümit Dönmez

Trois personnes sans domicile fixe ont été retrouvées mortes dans les rues de Paris entre la fin de la semaine dernière et le lundi 1er décembre, selon le parquet de Paris.

Cité par Le Parisien, le parquet a indiqué avoir ouvert deux enquêtes pour rechercher les causes de ces décès et identifier les victimes. Deux des corps ont été retrouvés dans les IXe et Xe arrondissements, un troisième près de la gare Montparnasse.

Le premier drame s’est produit le 30 novembre, peu après 10 heures du matin, rue René Boulanger, dans le Xe arrondissement. Un homme d’une cinquantaine d’années, en situation de grande précarité, a été découvert inanimé sur la voie publique. Malgré l'intervention rapide des pompiers et du Samu, son décès a été prononcé à 10h50. Aucune pièce d’identité n’a été retrouvée sur lui. Le corps a été transporté à l’Institut médico-légal, un certificat de décès avec obstacle médico-légal ayant été établi.

Le lendemain matin, un second sans-abri d’environ 50 ans a succombé à un malaise cardiaque boulevard Marguerite de Rochechouart, dans le IXe arrondissement. Là encore, les secours n’ont rien pu faire. Comme dans le cas précédent, aucun document d’identité n’a été retrouvé et un obstacle médico-légal a été notifié, selon Le Parisien.

Enfin, un troisième homme a été découvert mort dans une tente à proximité de la gare Montparnasse, en fin de semaine dernière. Aucun autre détail n’a été communiqué sur cette dernière victime.

Les commissariats des IXe et Xe arrondissements ont été chargés des investigations. Les causes exactes des décès restent à déterminer.

Ces drames s’inscrivent dans un contexte de plus en plus préoccupant. En 2024, 912 personnes sans domicile fixe sont mortes en France, selon le collectif Les Morts de la rue, cité par le quotidien français. C’est un record. L’espérance de vie moyenne de cette population atteint péniblement 47,7 ans, soit plus de trois décennies de moins que dans la population générale.

À Paris, les associations d’aide aux sans-abri alertent depuis plusieurs semaines sur l’insuffisance des dispositifs d’hébergement d’urgence, aggravée par l’arrivée du froid. Fin novembre, près de 200 personnes dormaient devant la mairie du XXe arrondissement, parmi lesquelles de nombreux enfants. L’association Utopia 56 dénonçait alors une saturation de ses capacités d’accueil.