Paris salue des discussions inédites entre responsables libanais et israéliens et appelle à poursuivre la désescalade
- Jean-Noël Barrot salue des discussions inédites Liban-Israël « pour éviter une escalade », alors que Le Drian se rendra lundi à Beyrouth
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé jeudi que des discussions directes entre responsables civils libanais et israéliens s’étaient tenues la veille dans le cadre du mécanisme franco-américain de surveillance du cessez-le-feu, une première depuis quarante ans.
Selon le ministre, cette rencontre constitue « un pas important » pour prévenir une nouvelle escalade au Liban-Sud et favoriser les efforts de paix engagés par Paris et Washington.
Il a également indiqué que Jean-Yves Le Drian, envoyé spécial du président de la République pour le Liban, se rendrait lundi à Beyrouth afin de poursuivre les démarches diplomatiques françaises.
Aucune précision supplémentaire n’a été donnée sur le contenu ou le format des échanges.
Lors de son point de presse, le Quai d’Orsay a salué la tenue de ces discussions, rappelant que la France avait travaillé avec les États-Unis à leur mise en place, conformément à l’accord du 26 novembre. Paris estime que ce mécanisme doit rester « le cadre » des échanges afin de favoriser la désescalade et d’assurer la mise en œuvre du cessez-le-feu.
Le ministère a souligné l’importance de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et a réaffirmé son soutien au gouvernement libanais et aux forces armées libanaises dans l’exercice de leur souveraineté dans le sud du pays. Il a également mis en avant le rôle central de la FINUL, rappelant l’engagement de la France dans le renouvellement de son mandat en août dernier.
Interrogé sur les accusations israéliennes selon lesquelles la FINUL aurait transmis des informations sensibles au Hezbollah, le Quai d’Orsay a indiqué ne disposer « d’aucun élément » sur ces allégations et a réaffirmé son appui à la mission onusienne.
Le ministère a enfin exprimé le souhait que les discussions se poursuivent dans ce format "penta-partite", tout en soulignant qu’il était impossible d’anticiper l’évolution des événements dans les prochaines semaines. Une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU est actuellement en visite au Liban pour suivre les dossiers relevant de son mandat.
