AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Des heurts ont éclaté samedi dans le 11e arrondissement de Paris, en marge d'une manifestation d'hommage aux victimes de l'incendie rue de Charonne, déclenché le 7 avril courant et ayant fait trois victimes.

Dans plusieurs vidéos relayées sur les réseaux sociaux, on voit des voitures prises pour cible, du mobilier urbain saccagé et des fumigènes.

"La situation est revenue au calme quelques 20 minutes après, l’ensemble des manifestants étant dispersé par les forces de l’ordre qui ont fait usage de moyens de défense intermédiaires (3 grenades lacrymogènes) pour ce faire", a indiqué la préfecture de Paris sur X.

Au moment de la dispersion de la mobilisation, "certains manifestants, qui s’étaient maintenus sur place, sont partis en cortège sauvage, rapidement bloqués par les forces de l’ordre", explique encore la préfecture. Selon la même source, les autorités ont procédé à l’interpellation de quatre individus ayant commis notamment des dégradations de mobilier.

La manifestation ayant dégénéré était une mobilisation en hommage aux victimes de l’incendie du 7 avril 2024 rue de Charonne, rapporte le JDD.

Selon Le Parisien, le locataire de l’appartement frappé par l'incendie est soupçonné d’avoir tué par balles deux de ses invités, dont un de ses compatriotes afghans, avant de mettre le feu à la scène de crime pour faire disparaître les traces de son forfait. Trois personnes sont mortes lors de ce drame, pour lequel la piste criminelle est privilégiée.

Des figures de l'extrême droite sont montées au créneau pour dénoncer ces scènes de violence, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, parlant sur X de "manifestation afghane qui dégénère en émeute à Paris". La tête de liste Reconquête aux européennes Marion Maréchal, elle, a écrit également sur X : "Des émeutiers afghans ont semé le chaos dans les rues de Paris. Il est temps pour eux de retourner chez eux, en Afghanistan".