Paris et Madrid condamnent la tentative de coup d'État au Bénin et appellent au respect de l'ordre constitutionnel
- Les deux pays appellent à un retour rapide à la normalité institutionnelle et affirment surveiller la sécurité de leurs ressortissants après la tentative de putsch déjouée de dimanche
Istanbul
AA / Istanbuul / Necva Tastan Sevinc
La France et l'Espagne ont condamné, lundi, la tentative de coup d'État survenue le 7 décembre au Bénin, se joignant aux organisations régionales pour réclamer le rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel.
Dans un communiqué, la France a déclaré qu'elle « condamne la tentative de coup d'État qui a eu lieu au Bénin ». Paris s'est aligné sur les déclarations de l'Union africaine et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soulignant la nécessité de préserver l'ordre constitutionnel et d'assurer le fonctionnement normal des institutions de l'État.
Les autorités françaises ont précisé être « mobilisées pour assurer la sécurité de la communauté française présente au Bénin », exhortant leurs ressortissants à faire preuve de « la plus grande prudence » face à l'évolution de la situation.
L'Espagne a publié une déclaration similaire, exprimant sa « ferme condamnation de la tentative de coup d'État au Bénin » et exigeant le « rétablissement immédiat de l'ordre démocratique et constitutionnel ».
Madrid a réaffirmé son engagement en faveur de la démocratie dans ce pays d'Afrique de l'Ouest et a exprimé son espoir d'un « retour rapide à la normalité institutionnelle ».
Le gouvernement espagnol a indiqué qu'il suivait de près la sécurité de ses citoyens par l'intermédiaire de son ambassade à Abuja et de son consulat général à Lagos (Nigeria), qui « prennent les mesures appropriées en fonction de l'évolution de la situation ».
Les dirigeants régionaux ont également dénoncé cette tentative de putsch qui, selon les autorités béninoises, a été rapidement contenue.
Ils ont lancé des appels au calme, invitant tous les acteurs à éviter toute nouvelle déstabilisation dans un pays longtemps considéré comme l'une des démocraties les plus stables d'Afrique de l'Ouest.
Pour rappel, un groupe de soldats s’était présenté à la télévision d’État comme le « Comité militaire pour la Refondation », annonçant la dissolution du gouvernement et la prise du pouvoir.
Le groupe, dirigé par le lieutenant-colonel Pascal Tigri, avait aussi déclaré la destitution du président Patrice Talon et de toutes les autorités de l’État.
Le ministre béninois de l’Intérieur, Alassane Seidou, avait toutefois assuré que la réaction des Forces armées et de leur hiérarchie avait permis de maintenir le contrôle et de faire échouer la tentative.
* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh
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