Paris et Berlin souhaitent un « processus de désescalade » en Iran
- Lors d'un point de presse conjoint à Paris.
France
AA / France / Fawzia Azzouz
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a expliqué mercredi au cours d’un point presse conjoint avec son homologue allemand Heiko Maas, que Paris et Berlin souhaitent qu’un « processus de désescalade se mette en place » en Iran.
Les deux ministres s’exprimaient depuis l'Elysée à l’issue du conseil des ministres français.
« C’est une question d’une grande intensité » a reconnu le chef de la diplomatie française s’agissant du dossier iranien.
Il a fait savoir que Paris et Berlin sont inquiets à la fois de la montée des actions et de la montée des propos.
« Nous considérons que l’annonce faite par les autorités iraniennes d’une éventuelle remise en cause de leur respect de l’accord de vienne est préoccupante », a-t-il souligné avant d’ajouter que « ce n’est pas de l’intérêt de l’Iran ».
Concernant le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, Jean-Yves Le Drian estime que « la rupture de l’accord de vienne par les États-Unis n’était pas une bonne chose et que la pression maximale qu’ils veulent exercer aujourd’hui contribue à la tension ».
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a pour sa part plaidé dans son allocution pour que toutes les parties puissent « contribuer à ce dialogue » visant à la « désescalade ».
Pour rappel, les Etats-Unis se sont retirés en mai 2018 de l’accord sur le nucléaire signé avec l’Iran, en reconduisant des sanctions économiques contre Téhéran et en imposant des obstacles tarifaires aux multinationales implantées sur le territoire iranien. Cela a amené plusieurs entreprises à quitter l'Iran.
Une année après, l’Iran a annoncé son intention de réduire ses engagements dans le cadre de cet accord, ce qui a provoqué l'actuelle crise entre le gouvernement persique et les puissances occidentales.