Paris condamne la « violation de l’espace aérien roumain par un drone russe »
- La France réaffirme son soutien à Bucarest et participe au renforcement de la défense aérienne de l’OTAN.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Un drone a pénétré samedi 13 septembre dans l’espace aérien roumain, provoquant une réaction ferme de la Diplomatie française. « L’incursion d’un drone russe dans l’espace aérien roumain samedi 13 septembre est une nouvelle preuve de l’attitude irresponsable et inadmissible de la Russie dans la conduite de sa guerre d’agression contre l’Ukraine », a indiqué le Quai d’Orsay dans un communiqué, publié ce mardi.
Le ministère a ajouté que « cet incident n’est pas isolé depuis le début de la guerre en Ukraine, et intervient à la suite des incursions dans l’espace aérien polonais le 10 septembre ».
La France a réitéré son « soutien à la Roumanie » et lui a exprimé sa « pleine solidarité », rappelant qu’elle contribue activement à sa sécurité « en tant que nation-cadre du bataillon multinational de l’OTAN en Roumanie ».
Le communiqué précise également que « face à cette attitude inacceptable de la part de la Russie, les Alliés continuent à renforcer leur défense aérienne ». Une mission de surveillance et de protection baptisée « Eastern Sentry » a été lancée le 12 septembre. La France y « prend toute sa part » et a annoncé l’envoi de trois Rafale pour participer à cet effort collectif de renforcement du flanc Est de l’Alliance.
Cet incident fait écho aux violations de l’espace aérien polonais par des drones survenues dans la nuit du 9 au 10 septembre, que Varsovie a qualifiées de « provocation à grande échelle ». Ces tensions ont conduit Paris à convoquer l’ambassadeur de Russie au Quai d’Orsay et à annoncer l’envoi de trois chasseurs Rafale en Pologne. Elles ont aussi été au cœur de la visite à l’Élysée du président polonais Karol Nawrocki, reçu par Emmanuel Macron pour évoquer la sécurité européenne, ce mardi.
Pour rappel, dans le contexte de la guerre qui se poursuit en Ukraine, depuis février 2022, le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés le 15 août dernier à Anchorage, en Alaska. Depuis cette rencontre, aucune avancée concrète n’a été enregistrée : ni accord, ni cessez-le-feu officiel n’ont vu le jour entre Moscou et Kiev.
Trump a récemment déclaré que sa « patience avec Poutine est en train de s’épuiser », regrettant l’absence de progrès tangibles. Il a appelé les alliés occidentaux, en particulier les pays de l’OTAN, à adopter des mesures plus fermes, qu’il s’agisse de sanctions renforcées ou de restrictions sur l’énergie russe, afin de contraindre Moscou à s’engager dans de véritables négociations de paix.