Papouasie-Nouvelle-Guinée: La police évacue les réfugiés du centre de Manus
Le centre de détention de l’île de Manus est officiellement fermé depuis le 31 octobre dernier
Ankara
AA/Melbourne/Recep Sakar
Les forces de la police papouasienne ont obligé, vendredi, les réfugiés du centre de détention de l’île de Manus à partir vers de nouveaux centres d'accueil.
Le centre de détention a officiellement été fermé, le 31 octobre dernier, suivant la décision de la cour suprême en Papouasie-Nouvelle-Guinée, considérant qu’il n’est pas conforme à la loi. Cependant, 370 réfugiés avaient refusé de le quitter vers les nouveaux centres, de peur d’être agressés par les habitants.
Un communiqué du groupe de travail des réfugiés souligne que les forces de police ont effectué une descente au centre de détention, vendredi matin, et ont eu recours à la force pour évacuer les réfugiés qui refusaient de partir.
Le groupe a publié des vidéos et des photos prises par les réfugiés au cours de l’opération d’évacuation, montrant que certains d'entre eux ont été blessés.
Un réfugié soudanais, Abdelaziz Adam, qui habitait dans le centre de Manus, a écrit dans un post sur Twitter que la police a attaqué violemment le camp.
Pour sa part, le réfugié iranien Mahdi Malknia a indiqué: « nous avons réitéré notre volonté de rester au centre, mais la police nous a agressés et conduits aux bus ».
La police avait mené une descente, jeudi, et demandé aux réfugiés de partir vers les nouveaux camps.
Depuis le 31 octobre dernier, les autorités avaient coupé l’eau et l’électricité et empêché la nourriture et les médicaments de parvenir aux réfugiés du camp de Manus.
L’Australie détient les réfugiés qui y arrivent par mer, dans des camps de réfugiés en dehors de ses territoires.
Les réfugiés habitent, depuis près de 4 ans, dans des centres de détention australiens dans les Républiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nauru.
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