Palestine : Abbas renouvelle le rejet du prétendu "accord du siècle" américain
Lors de la réunion hebdomadaire du cabinet qu'il a présidée

Ramallah
AA / Ramallah / Qais Abu Samra
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réitéré, lundi, son rejet du prétendu "accord du siècle" américain.
"Nous rejetons le plan américain, et nous le rejetterons lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré Abbas dans un discours lors de sa présidence de la réunion hebdomadaire du gouvernement, à Ramallah.
"Il n'y a rien de positif dans l'accord du siècle. Nous le rejetons catégoriquement", a-t-il martelé.
"Nous ne sommes pas nihilistes, nous disons ce que nous voulons, et le monde doit comprendre pourquoi nous rejetons (le plan américain) : parce qu'il a éliminé la légitimité internationale", a-t-il déclaré.
Le président palestinien a appelé à un parrainage international des négociations avec Israël, ajoutant que "nous n'accepterons pas le seul parrainage des États-Unis pour toute négociation".
Le président palestinien a confirmé que l'Autorité avait rompu ses relations avec Israël et a déclaré: "Nous avons décidé de rompre les relations avec Israël et nous les avons rompues, mais nous continuons à œuvrer à la protection de notre peuple".
Et de poursuivre : "notre position envers les États-Unis et Israël reste ferme et le demeurera tant qu’ils continueront sur cette voie. (…) Nous exigeons 22% de la Palestine historique. L'accord du siècle ne nous donne que 11% des terres, sans souveraineté sécuritaire."
Le président palestinien a souligné que "les Arabes sont unis contre l'accord du siècle, et le Conseil de la Ligue arabe a adopté, au niveau des ministres des Affaires étrangères, le projet présenté par la Palestine sans y apporter aucun amendement".
Les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé, samedi, de rejeter le prétendu "accord du siècle américano-israélien" et de s’en tenir à l'Initiative de paix arabe de 2002 comme alternative, avertissant qu'Israël pourrait mettre en œuvre cet accord "par la force".
Le président américain, Donald Trump, avait annoncé "l'accord du siècle" lors d'une conférence de presse, tenue mardi dernier à Washington, en présence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Le plan, rejeté par la Turquie et plusieurs pays, ainsi que par l'Autorité palestinienne et toutes les factions de la résistance, comprend la création d'un État palestinien sous la forme d'un archipel relié par des ponts et des tunnels, et faisant de la ville de Jérusalem la capitale "unifiée" d’Israël.
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