AA / Istanbul / Muhammet Nazım Tasci

Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a déclaré mardi que l'Iran avait le droit de répondre au raid israélien qui a visé la section consulaire de l'ambassade de Téhéran dans la capitale syrienne, Damas.

C'est ce qui ressort d'une interview accordée à la chaîne pakistanaise Geo News TV, dans laquelle le ministre a condamné la frappe aérienne israélienne, soulignant que Téhéran a le droit de répondre de la même manière au gouvernement de Tel Aviv.

Asif a averti que les tensions croissantes au Moyen-Orient pourraient affecter d’autres pays, y compris le Pakistan, estimant que la guerre pourrait s’étendre aux pays qui soutiennent Israël.

Il a souligné que son pays ne souhaite pas que les tensions s'intensifient dans la région, signalant que "le génocide contre les Palestiniens doit cesser".

D'autre part, le ministre a signalé que le Pakistan est en mesure de mener à bien le projet de gazoduc avec l'Iran et qu'il est déterminé à le faire.

Le responsable pakistanais a noté que le Pakistan prolongeait sur son territoire la partie du pipeline s'étendant de la région de Jaffdar jusqu'à la frontière iranienne.

Selon les médias pakistanais basés sur des sources gouvernementales, le président iranien Ebrahim Raisi devrait se rendre au Pakistan le 22 avril.

Les deux pays s'étaient mis d'accord sur la question du gaz. Le premier approvisionnement en gaz iranien vers le Pakistan devait commencer en janvier 2015, mais aucun progrès n'a été réalisé sur le gazoduc en raison des sanctions internationales contre l'Iran et de l'opposition des États-Unis.

Samedi soir, l’Iran a lancé environ 350 missiles et drones vers Israël, dont Tel Aviv a affirmé en avoir intercepté 99%, tandis que Téhéran a déclaré que la moitié des missiles avaient touché des cibles israéliennes « avec succès ».

Il s'agit de la première attaque lancée par l'Iran directement depuis son territoire contre Israël, et non par l'intermédiaire de groupes qui lui sont fidèles, dont le Hezbollah au Liban. Cette offensive intervient en riposte à une attaque visant la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas au début du mois d'avril.

Téhéran accuse Tel-Aviv d'avoir lancé l'attaque de missiles de Damas, qui a entraîné la mort de 7 membres des Gardiens de la révolution iraniens, dont l'éminent général Mohammad Reza Zahedi, tandis que Tel-Aviv n'a ni reconnu ni nié officiellement sa responsabilité dans cette offensive.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi