AA / Londres / Zuhal Demirci

L'organisation humanitaire internationale Oxfam a accusé le gouvernement britannique de "contribuer à attiser le conflit", en continuant à vendre des armes à Israël.

La directrice de l'organisation au Royaume-Uni, Halima Begum, a exprimé mardi dans un communiqué son mécontentement face au gouvernement britannique qui a accordé plus de 100 permis d'exportation d'armes à Israël depuis le 7 octobre dernier, et son approbation du maintien des centaines de permis actuels.

"Le gouvernement a accordé de nouveaux permis pour vendre des armes à Israël alors qu'il sait que des dizaines de milliers d'enfants palestiniens innocents et leurs familles ont été tués à cause des attaques israéliennes sur la bande de Gaza", a déploré Oxfam.

L'organisation a souligné qu'il n'y a nulle part où échapper aux attaques à Gaza, ajoutant : "Il n'y a pas d'endroit sûr où se réfugier et l'octroi de centaines de licences d’armes, toujours en vigueur, par le gouvernement britannique, exacerbe les souffrances des Palestiniens".

Begum a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de changer de toute urgence sa politique, l'appelant à suspendre immédiatement tous les permis liés à la vente d’armes et d’équipements militaires à Israël.

Selon les données publiées par le ministère britannique du Travail et du Commerce, le gouvernement a approuvé plus de 100 permis d’exportation pour la vente d’armes, d’équipements militaires et d’autres produits contrôlés vers Israël depuis le 7 octobre 2023.

Dans ce contexte, le nombre de licences pour l'exportation d'armes et d'équipements militaires "dont la destination finale est Israël" a atteint, le mois dernier, 345 autorisations, selon la même source.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 122 000 victimes civiles, (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'Onu.

Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide".​​​​​​​​​​​​​​

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni