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Organisation météorologique mondiale : 2021 a été l'une des 7 années les plus chaudes malgré La Niña

- La Niña, phénomène climatique caractérisé par une température anormalement basse des eaux du Pacifique, a eu pour effet de refroidir le climat en 2021, mais celui-ci a été plus chaud que les années précédentes

Ekip  | 19.01.2022 - Mıse À Jour : 27.01.2022
Organisation météorologique mondiale : 2021 a été l'une des 7 années les plus chaudes malgré La Niña

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AA / Genève / Peter Kenny

Les événements liés au phénomène de La Niña ont momentanément refroidi les températures, mais l'année 2021 a été l'une des sept années les plus chaudes jamais enregistrées, le Canada ayant enregistré une température de 50 °C, proche de celle du Sahara algérien, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

L'OMM a déclaré, mardi, dans un communiqué, que le réchauffement de la planète devrait se poursuivre, de même que les autres tendances à long terme du changement climatique, en raison des concentrations record de gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur dans l'atmosphère.

"En raison de deux épisodes consécutifs liés au phénomène La Niña, le réchauffement de 2021 a été relativement moins marqué que celui de ces dernières années. Néanmoins, l'année 2021 a tout de même été plus chaude que les années précédentes marquées par les effets de La Niña", a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas​​​​​​​.

La Niña est un phénomène climatique ayant pour origine une anomalie thermique des eaux équatoriales de surface (premières dizaines de mètres) de l'océan Pacifique centre et est caractérisée par une température anormalement basse de ces eaux qui est favorable à un refroidissement local, associée à des changements dans la circulation atmosphérique tropicale.

Selon Taalas, le réchauffement à long terme de la planète dû à l'augmentation des gaz à effet de serre est bien plus important que la variabilité annuelle des températures moyennes mondiales causée par les facteurs climatiques naturels.

En 2021, la température moyenne mondiale était d'environ 1,11°C supérieure aux niveaux de l'ère préindustrielle (1850-1900).

Selon l'OMM, l'année dernière était la septième année consécutive (2015-2021) où la température mondiale était supérieure de plus de 1 °C aux niveaux préindustriels.


** Le Canada enregistre un pic de température de 50 °C


"L'année 2021 restera dans les mémoires en raison d'une température record de près de 50 °C enregistrée au Canada", a déclaré Taalas.

Une température "comparable à celles enregistrées dans le Sahara algérien. Des précipitations exceptionnelles accompagnées d'inondations meurtrières ont été enregistrées en Asie et en Europe, ainsi que des sécheresses dans certaines régions d'Afrique et d'Amérique du Sud", a-t-il ajouté.

Il a noté que les effets du changement climatique et les dangers liés aux conditions météorologiques ont provoqué des bouleversements et ont eu des effets dévastateurs sur tous les continents.

Les sept années les plus chaudes ont toutes été enregistrées après 2015, les trois premières étant 2016, 2019 et 2020.

En 2016, le puissant phénomène El Nino (renversement de la circulation des alizés de sud-est dans le Pacifique sud modifiant la circulation des courants marins, et entraînant de ce fait de nombreuses modifications climatiques) a contribué à une hausse record des températures moyennes à l’échelle mondiale.

L'OMM a déclaré qu'elle utilisait six ensembles de données internationales pour garantir l'évaluation la plus complète et la plus fiable des températures.

Ces mêmes données sont utilisées dans ses rapports annuels sur l'état du climat, qui informent la communauté internationale sur les indicateurs climatiques mondiaux.

Selon l'OMM, la température n'est que l'un des indicateurs du changement climatique.

Les autres indicateurs sont les concentrations de gaz à effet de serre, le contenu thermique des océans, le pH des océans, le niveau moyen des mers, la masse glaciaire et l'étendue des glaciers.

L'OMM note que l'Accord de Paris de 2016, juridiquement contraignant, vise à maintenir la hausse de la température moyenne mondiale en dessous de 2 °C, par rapport aux niveaux préindustriels, tout en visant à plafonner cette hausse à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

À 1,11 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900), la température moyenne mondiale en 2021 s'approche déjà de la limite inférieure de hausse que l'Accord de Paris vise à prévenir, indique encore l'organisation.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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