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"Optimisme prudent" à la Maison Blanche après la proposition de cessez-le-feu du Hamas

- La proposition du Hamas s'inscrit dans le cadre de l'accord sur lequel nous avons travaillé, déclare le porte-parole du Conseil de sécurité nationale

Michael Gabriel Hernandez  | 16.03.2024 - Mıse À Jour : 16.03.2024
"Optimisme prudent" à la Maison Blanche après la proposition de cessez-le-feu du Hamas

Washington DC

AA / Washington / Michael Hernandez

La Maison Blanche a manifesté un optimisme prudent, vendredi, après la présentation par le Hamas d'une proposition de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza assiégée.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a déclaré que la proposition "s'inscrit certainement - dans les grandes lignes - dans le cadre de l'accord sur lequel nous travaillons depuis plusieurs mois".

"Le fait qu'une autre délégation se rende à présent à Doha, le fait que cette proposition existe et qu'il y ait des discussions à son sujet, tout cela est positif", a déclaré John Kirby aux journalistes, ajoutant : "Nous sommes prudemment optimistes et pensons que les choses évoluent dans le bon sens, mais cela ne veut pas dire que c'est fait, et nous devrons rester sur cette voie jusqu'au bout".

Le Hamas a présenté aux médiateurs du Qatar et de l'Égypte un plan en trois phases pour un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza et un accord d'échange de prisonniers, a déclaré une source palestinienne bien informée à Anadolu, vendredi.

La source, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, a déclaré que la proposition du Hamas s'articulait en trois phases, d'une durée de six semaines chacune.

La première phase implique le retrait des forces israéliennes des centres de différentes villes, ainsi que des rues Rasheed (route côtière) et Salah al-Din (route centrale), pour permettre le retour des personnes déplacées et l'acheminement de l'aide", a ajouté la source.

Celle-ci a précisé que la deuxième phase prévoyait la libération des femmes, des enfants et des personnes âgées israéliens prisonniers à Gaza, en échange de la libération de plus de 700 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

La troisième phase comprendrait la libération des soldats israéliens capturés à Gaza, un cessez-le-feu permanent devant être annoncé avant le début de la remise en liberté des soldats.

Le Hamas a proposé à Israël de libérer 50 prisonniers palestiniens, dont 30 purgent des peines de prison à vie, en échange de chaque femme soldat israélienne actuellement détenue.


** Plan d'invasion de Rafah

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a approuvé, vendredi, un plan d'invasion de la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, où près de 1,5 million de Palestiniens déplacés ont trouvé refuge.

Kirby a déclaré que les États-Unis n'avaient pas encore pris connaissance de ces plans, mais qu'ils seraient "ravis de pouvoir les examiner". Il a maintenu que Washington n’appuieraient pas "un plan qui ne tiendrait pas compte du million et demi de réfugiés de Gaza qui ont besoin d'un endroit où aller, où ils peuvent être épargnés par les combats".

"Nous ne pouvons pas soutenir une offensive majeure à Rafah qui n'inclurait pas également un plan crédible, viable et réalisable pour assurer la protection et la sécurité de plus d'un million de Palestiniens qui ont trouvé refuge à Rafah", a-t-il déclaré.

Israël mène une campagne de représailles contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, faisant 31 490 morts et quelque 73 439 blessés.

Israël a également imposé un blocus paralysant à l'enclave palestinienne, exposant sa population, en particulier les habitants du nord de la Bande de Gaza, à la famine.

Environ 85 % des habitants de Gaza ont été déplacés par les attaques israéliennes, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj


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