AA/New York

L'ONU a annoncé vendredi qu'elle "suivait en temps réel l'évolution de la situation sécuritaire à Kaboul" et qu'elle avait préparé des plans d'urgence pour faire face aux pires scénarios.

C'est ce qui est ressorti d'une conférence de presse tenue par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, au siège permanent de l'Organisation internationale à New York.

"Notre personnel en Afghanistan ne sera pas évacué, nous évaluons la situation sécuritaire à Kaboul et dans d'autres régions heure par heure et nous avons des plans d'urgence pour faire face aux pires scénarios. Ainsi, nous continuerons à assurer notre aide pour les Afghans", a-t-il indiqué.

"De nombreuses personnes rejoignent Kaboul et les autres grandes villes dans l'espoir de trouver la sécurité pour eux-mêmes et leurs familles et la communauté humanitaire a signalé qu'au moins 10 350 déplacés sont arrivés à Kaboul entre le 1er juillet et le 12 août", a-t-il ajouté.

Et le responsable onusien de préciser "les femmes et les enfants représentent environ 80% du près d'un quart de million d'Afghans qui ont été contraints de fuir leurs villes depuis mai dernier".

"La plupart des déplacés sont obligés de louer un logement ou sont hébergés par des amis ou des familles, mais malheureusement, beaucoup d'autres eux sont à la rue, et depuis hier, avec nos partenaires, nous avons fourni la nourriture, les soins de santé et l'eau à environ 6 900 déplacés", a-t-il poursuivi.

Dujarric a fait savoir que dans la province de Kunar, située dans l'est de l'Afghanistan, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées depuis le 25 juillet en raison de l'escalade des hostilités, et jusqu'à présent, environ 14 000 personnes déplacées à l'intérieur de Kunar sont concernées par nos aides.

L’Afghanistan fait face à une flambée de violence depuis le début du mois de mai dernier, avec la progression des Taliban et le retrait des forces américaines du pays, décidé par le Président américain Joe Biden, et qui devrait s'achever d'ici le 31 août prochain.

Depuis 2001, ce pays asiatique endure une guerre, lorsqu'une coalition militaire internationale dirigée par Washington a renversé les Taliban, liés à l'époque à la nébuleuse Al-Qaïda, qui avait revendiqué les attentats du 11 septembre de la même année aux États-Unis.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni