ONU: les sanctions levées contre al-Charaa et Khattab
- Le projet de résolution, rédigé par les États-Unis, obtient 14 voix, la Chine s’abstient
Ontario
AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi un projet de résolution visant à retirer le président syrien Ahmed al-Charaa et le ministre de l’Intérieur Anas Khattab de la liste des sanctions liées à Daech/ISIS et Al-Qaïda.
Le texte, présenté par les États-Unis, a été approuvé par 14 voix pour et une abstention, celle de la Chine.
L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, a salué son adoption, estimant que « le Conseil envoie un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère ».
« Le retrait du président al-Charaa et du ministre de l’Intérieur Khattab de la liste des sanctions devrait donner au peuple syrien la meilleure chance possible », a-t-il ajouté.
De son côté, l’ambassadeur chinois auprès de l’ONU, Fu Cong, a regretté que la résolution « ne prenne pas en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties ».
« Le parrain du texte n’a pas pleinement tenu compte des vues de tous les membres et a forcé le Conseil à agir malgré de profondes divergences, dans le but de servir son propre agenda politique », a-t-il déclaré, en référence aux États-Unis.
« La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour continuer à jouer un rôle constructif en faveur de la sécurité, de la stabilité et du développement en Syrie dans les plus brefs délais », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a pour sa part souligné que la résolution « réaffirme l’attachement du Conseil de sécurité à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne ».
« Nous attendons de tous les membres de la communauté internationale, y compris d’Israël, qu’ils respectent ces principes fondamentaux. Israël continue de jouer selon ses propres règles et d’occuper une partie du territoire souverain syrien, y compris le plateau du Golan », a-t-il déclaré.
Bachar al-Assad, qui dirigeait la Syrie depuis près d’un quart de siècle, s’est réfugié en Russie le 8 décembre 2024, marquant la fin du régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.
Al-Charaa, chef des forces anti-régime ayant renversé Assad, a été désigné président pour une période de transition. Il s’est engagé à reconstruire le pays et à rétablir la stabilité.
À la suite de la chute du régime Assad, Israël a étendu son occupation du plateau du Golan syrien en s’emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l’accord de désengagement signé avec la Syrie en 1974.
* traduit par Ayse Betul Akcesme
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