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ONU : Les frappes israéliennes à Deir al-Balah font courir un risque « extrêmement élevé » de violations graves

- « Je rappelle à Israël que déplacer de manière permanente des personnes vivant sous son occupation constitue un transfert illégal, donc un crime de guerre », déclare Volker Türk

Beyza Binnur Dönmez  | 22.07.2025 - Mıse À Jour : 22.07.2025
ONU : Les frappes israéliennes à Deir al-Balah font courir un risque « extrêmement élevé » de violations graves

Geneve

AA / Genève / Beyza Binnur Donmez

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a lancé mardi une mise en garde sévère contre les récentes frappes et opérations terrestres israéliennes à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, soulignant qu’une nouvelle vague d’ordres de déplacement et d’attaques aggrave une crise humanitaire déjà catastrophique.

« Les derniers ordres de déplacement israéliens, suivis d’attaques intensives dans le sud-ouest de Deir El Balah, ajoutent à la détresse des Palestiniens affamés », a déclaré Volker Türk dans un communiqué. « On pensait que le cauchemar ne pouvait empirer. Et pourtant, c’est le cas. »

Türk a exprimé une vive inquiétude face aux frappes aériennes et opérations terrestres en cours, notamment dans des zones densément peuplées de civils et abritant des infrastructures humanitaires.

« Ces frappes et opérations israéliennes entraîneront inévitablement de nouvelles pertes civiles et la destruction d’infrastructures essentielles », a-t-il averti. « Étant donné la concentration de civils dans la zone et les moyens de guerre employés jusqu’à présent, le risque d’exécutions illégales et d’autres violations graves du droit humanitaire international est extrêmement élevé. »

La zone visée abrite plusieurs organisations humanitaires, notamment des cliniques, des abris, des entrepôts et des cuisines communautaires. Selon Türk, des habitations ont déjà été détruites et des milliers de personnes ont été contraintes de fuir à nouveau, se réfugiant dans des secteurs de Gaza toujours plus surpeuplés et difficilement accessibles à l’aide humanitaire.

« Même ces zones ne sont pas sûres », a-t-il insisté. « Je rappelle à Israël que déplacer de manière permanente des populations vivant sous son occupation constitue un transfert illégal, un crime de guerre, et dans certaines circonstances, un crime contre l’humanité. »

En vertu du droit international, Israël, en tant que puissance occupante, a l’obligation de garantir l’accès aux biens essentiels, y compris la nourriture et les soins médicaux. Le Haut-Commissaire a souligné que l’accès humanitaire devait être « immédiat et inconditionnel ».

« Plutôt que de lancer vague après vague d’attaques militaires, il faut mettre un terme immédiat aux tueries, aux destructions et aux violations massives du droit international », a-t-il conclu, ajoutant : « De plus en plus de pays s’élèvent pour nous tirer de ce cauchemar. »


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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