ONU : le meurtre de journalistes à Gaza doit choquer le monde, selon Shamdasani
- L’ONU appelle à des enquêtes immédiates après l’attaque israélienne contre l’hôpital Nasser

Geneve
AA / Genève / Muhammet Ikbal Arslan
Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU, a déclaré lundi que la mort de journalistes à Gaza devrait choquer le monde et pousser non pas à un silence incrédule, mais à demander des comptes et à exiger la justice.
Interrogée par un correspondant d’Anadolu sur l’attaque israélienne contre l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, qui a fait 20 morts, dont 5 journalistes et un pompier, Shamdasani a répondu par écrit : « La mort de journalistes à Gaza doit choquer le monde. Elle ne doit pas provoquer un silence incrédule, mais inciter à demander des comptes et à exiger la justice. »
Elle a souligné que les autorités israéliennes continuent d’empêcher les journalistes internationaux d’entrer à Gaza dans un contexte de guerre et de pénurie.
Pour rappel, depuis le 7 octobre 2023, au moins 247 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza, a rappelé Shamdasani. « Ces journalistes sont les yeux et les oreilles de la communauté internationale, ils doivent être protégés. La mort de ces journalistes et de nombreux civils doit faire l’objet d’enquêtes indépendantes, immédiates et de sanctions. Les journalistes ne sont pas des cibles. Les hôpitaux ne sont pas des cibles. »
– L’armée israélienne vise l’hôpital Nasser
Ce matin, l’armée israélienne a mené deux frappes distinctes contre l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza.
La seconde frappe a été diffusée en direct par une chaîne égyptienne. Les images montrent que l’armée israélienne a visé l’équipe de secours civile qui évacuait les morts et les blessés lors de la première frappe, ainsi que des journalistes tentant de filmer la scène.
Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué dans un communiqué que 20 Palestiniens ont été tués dans ces attaques, dont 5 journalistes et un membre des équipes de secours.
* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc