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ONU : La majorité du Conseil de sécurité condamne les attaques d’Israël à Gaza et réclame un cessez-le-feu

- La Corée du Sud, la Slovénie, l’Algérie, le Royaume-Uni, le Danemark, la Grèce, la France et la Russie alertent sur une crise humanitaire catastrophique

Merve Gül Aydoğan Ağlarcı  | 24.09.2025 - Mıse À Jour : 24.09.2025
ONU : La majorité du Conseil de sécurité condamne les attaques d’Israël à Gaza et réclame un cessez-le-feu Royal Hashemite Court / Handout

Ontario

AA / Hamilton / Merve Aydogan

Mardi, la majorité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné l’escalade militaire continue d’Israël dans la bande de Gaza et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat, tandis que les États-Unis ont de nouveau exprimé leur solidarité avec Israël.

Qualifiant la situation à Gaza de « l’un des plus grands défis pour la paix et la sécurité internationales », le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Hyun, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, a déclaré :

« L’ampleur immense des souffrances humaines et les implications pour la stabilité régionale exigent notre attention urgente et unie. »

Ses déclarations ont été faites lors d’une session sur la question palestinienne, convoquée à la demande des membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) au Conseil : l’Algérie, la Guyane, le Pakistan, la Sierra Leone et la Somalie.

Le ministre sud-coréen a ajouté que Séoul est « profondément alarmé par l’opération terrestre d’Israël visant à prendre le contrôle de Gaza », avertissant que celle-ci risque « d’aggraver davantage une crise humanitaire déjà catastrophique ».

Il a réitéré que « la solution à deux États est la seule voie viable » vers la paix.

La ministre slovène des Affaires étrangères, Tanja Fajon, a déclaré que Gaza était « un exemple type de l’échec de la communauté internationale », soulignant que c’est « l’endroit le plus meurtrier pour les enfants, pour les travailleurs humanitaires et médicaux, ainsi que pour les journalistes ».

Elle a exhorté le Conseil à « ne pas laisser notre avenir collectif être défini par la tache du génocide à Gaza. Agissez maintenant ».

- Incompréhensible, inhumain et totalement injustifiable

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a qualifié la situation de « campagne génocidaire à part entière », affirmant qu’Israël cherche à « saper toute perspective d’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain » tout en poursuivant « le mythe du Grand Israël ».

La secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Yvette Cooper, a dénoncé les opérations israéliennes à Gaza comme « incompréhensibles, inhumaines et totalement injustifiables ».

« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat. Nous avons besoin de la libération de tous les otages. Nous avons besoin du rétablissement immédiat, de l’aide et du soutien médical », a-t-elle ajouté.

Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a estimé que les attaques israéliennes avaient créé « une catastrophe humanitaire d’une ampleur insoutenable », ajoutant que « les clés de la reconnaissance de l’État palestinien ne devraient plus être entre les mains du gouvernement israélien ».

« Le moment de mettre fin à cette lutte de plusieurs décennies est venu », a-t-il insisté.

Le ministre grec des Affaires étrangères, Georgios Gerapetritis, a déclaré que « les mots manquent pour décrire la catastrophe humanitaire », condamnant l’expansion des colonies en Cisjordanie occupée comme un nouveau coup porté à la paix.

Jay Dharmadhikari, représentant adjoint de la France auprès de l’ONU, a affirmé que Paris était prête à contribuer à une mission de stabilisation « à décider par ce Conseil au moment opportun ».

L’envoyé russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a salué les récentes reconnaissances de l’État palestinien et accusé Israël de chercher « à prendre le contrôle total de tout le territoire palestinien », avertissant que Gaza est « systématiquement nettoyée ».

Pointant le rôle de Washington, il a appelé les États-Unis à « cesser de considérer la diplomatie multilatérale comme un ennemi ».

« Malheureusement, ce que nous voyons actuellement est exactement le contraire. Israël et les États-Unis continuent de justifier les frappes contre les hôpitaux et les écoles, les attaques contre les convois humanitaires et la mort de femmes, d’enfants et de travailleurs humanitaires », a-t-il dénoncé.

Nebenzia a également souligné que la récente reconnaissance de l’État palestinien par plusieurs pays envoyait « un signal extrêmement important » selon lequel la justice pour les Palestiniens doit être assurée.

- L’apparence prime sur les efforts sérieux

Mike Waltz, ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, a commencé son intervention en critiquant le Conseil et en accusant les États membres de « privilégier la performance au détriment des efforts sérieux visant à faire progresser réellement la paix ».

Il a insisté sur le fait que le conflit pourrait se terminer « si le Hamas acceptait les propositions du négociateur », tout en réitérant le « soutien indéfectible » de Washington à Israël.

Selon le Hamas, il a, à plusieurs reprises, accepté des accords de paix, qui ont ensuite été rejetés par Israël.

Tel Aviv est accusé d’avoir mené en bateau les négociateurs, feignant un intérêt pour un accord de paix tout en poursuivant une guerre destructrice pour ses propres fins, notamment le désir du Premier ministre de préserver sa survie politique.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore




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