ONU : La Chine, la Russie et la Serbie ont envoyé des armes à l'armée du Myanmar
- Les Nations Unies ont rapporté qu'après le coup d'État militaire au Myanmar, l'armée a reçu un soutien en armes de la Chine, de la Russie et de la Serbie

Geneve
AA / Genève
Tom Andrews, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme au Myanmar, a rendu publiques des informations sur le soutien en armes apporté par des États étrangers à l'armée du Myanmar, dans son rapport intitulé "Soutien aux atrocités : fourniture d'armes des États membres de l'ONU à l'armée du Myanmar".
Dans une déclaration ayant trait à son rapport, Andrews a établi que "malgré la brutalité de l'armée du Myanmar pour s'assurer l'immunité depuis le coup d'État de l'année dernière, la Russie et la Chine, membres du Conseil de sécurité de l'ONU, continuent d'envoyer des avions de guerre et des véhicules blindés à l'armée du Myanmar", signalant que "davantage d'armes sont promises par la Russie".
Alors qu'il a souligné que la Serbie a commencé à envoyer des armes à l'armée du Myanmar après le coup d'État, Andrews a également rapporté que "la Serbie exporte des roquettes et des armes lourdes vers le Myanmar".
Appelant ces pays à mettre fin à leur aide en armement à l'armée du Myanmar, Andrews a ajouté : "Tant que le monde tardera, davantage d'innocents, en particulier des enfants, mourront au Myanmar".
Après avoir souligné que le peuple du Myanmar a supplié l'Organisation des Nations Unies (ONU) d'intervenir contre l'armée, Andrews a déclaré que "le peuple du Myanmar attend une décision du Conseil de sécurité pour arrêter la vente d'armes utilisées contre lui. De nombreux civils sont sous le feu des armes fournies par les États membres. Cette situation doit cesser", a-t-il indiqué.
Le rapport a également évoqué les armes envoyées à l'armée du Myanmar depuis 2018, lorsque ont eu lieu les massacres contre les Rohingya, une minorité ethnique musulmane de l'État de Rakhine au Myanmar.
- Coup d'état militaire au Myanmar
L'armée birmane a pris le pouvoir le 1er février 2021, suite à des allégations de fraude lors des élections du 8 novembre 2020 et à la montée des tensions politiques dans le pays.
L'armée a arrêté un grand nombre de responsables, en particulier le leader de facto du pays et ministre des Affaires étrangères, Aung San Suu Kyi, ainsi que des dirigeants du parti au pouvoir et a déclaré l'état d'urgence pour un an.
Plus de 1 500 personnes ont perdu la vie et des milliers de manifestants ont été arrêtés à la suite de l'intervention de l'armée du Myanmar contre les foules protestataires s'opposant coup d'État.
Alors que les affrontements entre l'armée et les groupes armés se poursuivent au Myanmar, les procès de hauts responsables gouvernementaux en détention se poursuivent devant les tribunaux militaires du pays.
* Traduit du turc par Ümit Dönmez
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.