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ONG B'Tselem : les agissements d'Israël à Gaza relèvent du "crime de guerre"

- Le blocage de l'aide humanitaire, des soins médicaux, ainsi que les coupures d'eau et d'électricité pour les populations bombardées sont une autre forme d'homicide, déclare un porte-parole de l'ONG à Anadolu

Abdel Ra'ouf D. A. R. Arnaout  | 11.10.2023 - Mıse À Jour : 11.10.2023
ONG B'Tselem : les agissements d'Israël à Gaza relèvent du "crime de guerre"

Quds

AA / Jérusalem / Abdelraouf Arnout

Une organisation à but non lucratif, basée à Jérusalem, a qualifié de crimes de guerre les opérations menées par Israël à Gaza depuis l'incursion surprise du groupe palestinien Hamas le week-end dernier.

Karim Jabran, porte-parole de l’ONG B'Tselem, qui documente les violations des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré à Anadolu que la déclaration explicite du ministre israélien de la Défense Yoav Galant annonçant la coupure de l'eau, de l'électricité, du carburant et des fournitures essentielles à Gaza équivaut à "un crime de guerre à part entière".

Il a ajouté que Gaza était tributaire d'approvisionnements quotidiens et que le blocage de l'aide humanitaire, des soins médicaux, de l'eau et de l'électricité à ceux qui sont soumis aux bombardements constituait une autre forme d'homicide et d'extermination.

Jabran a déclaré qu'il y avait un grand nombre de personnes déplacées à Gaza, sans abris et sans possibilité de se mettre à l'abri des frappes aériennes.

Le porte-parole a déclaré qu'"un crime ne peut jamais en légitimer un autre ; malgré la condamnation de l'incident, cela ne donne pas à Israël le feu vert pour commettre des crimes de guerre contre des civils innocents à Gaza".

Dans un précédent communiqué, l'ONG avait déclaré qu'une "politique criminelle de vengeance" était en cours à Gaza et qu'il n'y avait "aucune justification à ces actions, qui relèvent du crime de guerre expressément ordonné par de hauts responsables israéliens".

"Même face à l'horreur et à la terreur, il est toujours interdit de porter intentionnellement atteinte aux civils, à leurs biens et aux infrastructures civiles", a déclaré l'ONG, ajoutant que, contrairement à ce que laissent entendre les ministres israéliens, "cette politique n'est pas nouvelle, mais est en vigueur à l'égard de Gaza depuis de nombreuses années".

Lors d'une escalade spectaculaire des tensions au Moyen-Orient, les forces israéliennes ont lancé une campagne militaire soutenue et violente contre la Bande de Gaza, en réponse à une offensive militaire menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas dans les territoires israéliens.

La situation s'est détériorée lorsque le Hamas a déclenché l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" contre Israël, une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant le lancement de plusieurs salves de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime. Le Hamas a déclaré que cette opération était menée en représailles à la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée et aux violences répétées des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens.

En réponse à cette attaque, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" contre des cibles du Hamas dans la Bande de Gaza.

La réaction d'Israël a également consisté à couper l'approvisionnement de Gaza en eau et en électricité, ce qui a encore aggravé les conditions de vie dans une région qui subit un siège dévastateur depuis 2007.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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