AA/Rasha Khalaf

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a annoncé, mardi, que plus de 3 mille migrants ont disparu en début de 2017, alors qu’ils traversaient la Méditerranée vers les côtes européennes.

Le porte-parole de l’organisation, Joel Millman, a déclaré lors d’une conférence de presse tenue à Genève : «Ce nombre a été dépassé en fin de la semaine dernière, quand des migrants (dont le nombre n’a pas été identifié) se sont noyés près des côtes libyennes».

Il a expliqué que «le nombre actuel est de 3033 migrants morts dans alors qu’ils traversaient la Méditerranée en utilisant l’une des trois méthodes connues (il ne les a pas identifiées)».

L’année précédente était plus meurtrière que ses antécédentes, où près de 5 mille migrants avaient péri en Méditerranée, ce qui était considéré en tant que record.

Dans le même contexte, le président de l’OIM, William Lacy Swing, a déclaré : «Nous l’avons dit depuis plusieurs années et nous continuons de le dire : il ne suffit plus de faire ce recensement tragique, nous devons agir ».

Il a ajouté dans un communiqué : «Ces dernières informations s’ajoutent à ce que nous avons reçu en guise d’informations sur la traite d’esclaves en Libye».

«La maltraitance dont souffrent les migrants qui se trouvent entre les mains des passeurs, et les circonstances difficiles dans les centres de captivités libyens, suscitent notre intérêt. Nous devons mettre fin à ces pratiques et gérer la migration de façon sécurisée et organisée pour tout le monde», a-t-il poursuivi.

Depuis des années, la Libye constitue un point de passage préféré aux migrants africains qui fuient les guerres et la précarité dans l’espoir de traverser la Méditerranée, illégalement, en direction des côtes italiennes et vers les pays européens en quête d’un avenir meilleur.