AA / Ankara / Irmak Akcan et Ayse Irem Cakir

Suite à la démission du Premier ministre népalais Khadga Prasad Sharma Oli, des manifestants anti-gouvernementaux ont mis le feu au bâtiment du Parlement.

Selon le quotidien The Kathmandu Post, le bâtiment du Parlement fédéral ainsi que celui de la Cour suprême ont été incendiés.

À la suite de ces attaques contre des bâtiments gouvernementaux, l'armée népalaise, la police et les autorités de haut niveau ont appelé les manifestants à faire preuve de retenue et à engager un dialogue politique.

Des images montrant le bâtiment du Parlement enveloppé de fumée ont été partagées sur les réseaux sociaux.

- Le Premier ministre népalais, Khadga Prasad Sharma Oli, a démissionné en raison des protestations.

Le 4 septembre au Népal, l'accès aux plateformes Facebook, Instagram, WhatsApp, YouTube, X, Reddit et LinkedIn a été suspendu, en raison du non-enregistrement auprès du ministère népalais des Communications et des Technologies de l'information dans le délai imparti.

En réaction, des manifestants, majoritairement jeunes, ont organisé une marche vers le bâtiment du Parlement pour protester contre les accusations de corruption ainsi que contre l'interdiction des réseaux sociaux.

Au cours des manifestations qui ont pris de l'ampleur, la police a utilisé des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des balles réelles contre les manifestants. Les affrontements ont fait 19 morts et plus de 400 blessés.

Suite à ces événements, le gouvernement népalais a annoncé la levée de l'interdiction des réseaux sociaux, tandis que le ministre de l'Intérieur Ramesh Lekhak, le ministre de l'Agriculture et de l'Élevage Ramnath Adhikari, et le ministre de l'Approvisionnement en eau Pradeep Yadav ont démissionné de leurs postes.

Malgré les déclarations officielles, les manifestations se sont intensifiées avec des attaques contre les domiciles de figures politiques et de ministres. Le siège du Parti du Congrès népalais à Sanepa ainsi que deux résidences du Premier ministre Khadga Prasad Sharma Oli ont été incendiés.

Face à l'escalade des événements, l'armée népalaise a commencé à évacuer les ministres de leurs domiciles par hélicoptère, tandis que, pour des raisons de sécurité, tous les vols intérieurs et internationaux depuis l'aéroport international de Tribhuvan à Katmandou ont été annulés.

Dans une déclaration du bureau du Premier ministre népalais, il a été annoncé que le Premier ministre Oli avait démissionné à la suite des violentes manifestations et des critiques croissantes à l'égard de son gouvernement.

*Traduit du turc par Ben Amed Azize Zougmore