Népal : couvre-feu imposé dans plusieurs régions pour empêcher les manifestations
- En raison de préoccupations sécuritaires, les autorités ont enjoint un couvre-feu jusqu'à nouvel ordre.

Istanbul
AA / Istanbul / Berk Kutay Gokmen
"Le Népal a imposé mardi de nouvelles ordonnances de couvre-feu afin de contrer les manifestations contre l'interdiction des réseaux sociaux et les accusations de corruption", a rapporté le journal quotidien The Kathmandu Post.
Les gens ont pu à nouveau accéder à leurs comptes sur les réseaux sociaux à minuit entre lundi et mardi.
Mardi matin, de jeunes gens ont commencé à se rassembler spontanément près du bâtiment du Parlement à New Baneshwar, ville située dans la capitale népalaise, Katmandou. Ils n'ont apporté aucune banderole.
"L'incident d'hier a exposé l'échec du gouvernement. Je suis venu ici pour soutenir les jeunes”, a déclaré l'un des participants, selon les propos rapportés.
En raison de préoccupations sécuritaires, les autorités ont enjoint un couvre-feu dans la zone de Ring Road à Katmandou à partir de 8 h 30 (02 h 45 GMT) jusqu'à nouvel ordre. Des ordonnances de couvre-feu ont également été émises à Lalitpur et Bhaktapur après les violents affrontements de lundi.
À la suite des manifestations, le ministre de l'Agriculture et du Développement de l'Élevage, Ramnath Adhikari, a démissionné mardi, critiquant la réponse autoritaire du gouvernement face aux manifestants.
Dans sa lettre de démission, Adhikari a condamné la répression violente des manifestations pacifiques, affirmant que cela avait orienté le pays vers l'autoritarisme plutôt que vers la démocratie.
Lundi, le Népal a déployé l'armée après des affrontements entre manifestants et policiers, liés à l'interdiction des réseaux sociaux et aux accusations de corruption, qui ont fait 19 morts.
Au moins 347 personnes ont par ailleurs été blessées, avec des hôpitaux surpeuplés, et des dizaines de blessés sont dans un état critique. Les autorités n'avaient pas encore publié de déclaration sur le nombre de victimes.
Le ministre de l'Intérieur, Ramesh Lekhak, a démissionné le même jour, prenant la responsabilité de la répression des manifestations.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
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