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Nucléaire iranien: les négociateurs occidentaux ont informé Téhéran que sa nouvelle proposition n'était « pas sérieuse »

- Le chef de la délégation iranienne à Vienne avait annoncé jeudi, que son pays avait soumis deux documents aux négociateurs occidentaux, portant sur la levée des sanctions et les questions nucléaires.

1 23  | 03.12.2021 - Mıse À Jour : 05.12.2021
Nucléaire iranien: les négociateurs occidentaux ont informé Téhéran que sa nouvelle proposition n'était « pas sérieuse »

Istanbul

AA/Assia Ibrahim

Les négociateurs occidentaux au sein de la commission mixte de l'accord sur le nucléaire, avaient informé leurs homologues iraniens que la proposition de Téhéran, portant sur la levée des sanctions et les questions nucléaires, « n'était pas sérieuse », a indiqué, vendredi, le site d'information américain, « Axios ».

La même source a rapporté, citant un diplomate bien informé sur les pourparlers en cours dans la capitale autrichienne, Vienne, que les négociateurs de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, en coordination avec les États-Unis, ont informé l’Iran que les deux drafts qu'il a soumis cette semaine étaient « inacceptables ».

Le chef de la délégation iranienne dans la capitale autrichienne Vienne, Ali Bagheri Kani, avait déclaré jeudi que son pays avait soumis une proposition aux puissances internationales au sein de la commission mixte de l'accord sur le nucléaire iranien, portant sur la levée des sanctions et les questions nucléaires, avait rapporté l’Agence de presse iranienne semi-officielle (Fars).

Le diplomate a indiqué à « Axios » que le projet relatif à la levée des sanctions était « extrême », les Iraniens augmentant leurs demandes d'allégement des sanctions, par rapport au projet d'accord conclu en juin dernier avec le gouvernement de l'ancien président Hassan Rohani.

Il a en outre souligné que le deuxième projet sur les questions nucléaires était également « dur », car il supprimait tous les termes de compris précédemment convenus sur les mesures que les Iraniens prendraient pour faire reculer leur programme nucléaire, de sorte que les Iraniens accepteraient moins de restrictions sur leur programme.

Le diplomate a également indiqué que « les négociateurs occidentaux retourneront dans leurs capitales pour des consultations, et ils devraient se réunir à nouveau la semaine prochaine à Vienne pour un nouveau round de pourparlers, dans l'espoir que les Iraniens reviendront avec une position plus flexible ».

Plus tôt vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s’est entretenu au téléphone avec le haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, au sujet des pourparlers sur le dossier nucléaire, a rapporté « Axios ».

Les médias iraniens ont indiqué qu’Amir-Abdollahian avait dit à Borrell que « l'Occident doit présenter une véritable initiative pour mettre fin aux sanctions contre l'Iran », selon la même source.

L'Iran et les puissances mondiales ont repris, lundi, leurs pourparlers à Vienne après une interruption de cinq mois, dans une ultime tentative de retourner à l'accord sur le nucléaire de 2015.

Dans des déclarations faites la veille de la reprise des négociations, Kani avait souligné que « le premier objectif de Téhéran de ces négociations, est d'annuler toutes les sanctions qui lui sont imposées ».

Le numéro deux de la diplomatie iranienne a ajouté que son pays est « prêt au dialogue sur la base de l'obtention de garanties concrètes ». Il est question également pour Téhéran de « s’assurer que l’autre partie respecte ses obligations », rapporte l'Agence de presse iranienne (Mehr).

Six cycles de négociations ont eu lieu entre l'Iran et les grandes puissances internationales, à Vienne entre avril et juin derniers, pour tenter de relancer l'accord nucléaire.

Les Européens jouent le rôle de médiateur dans ces pourparlers.

Les négociations visent à ramener les États-Unis dans l'accord nucléaire et obliger l'Iran à respecter intégralement ses propres engagements internationaux prévus dans l'accord de 2015.

En mai 2018, Washington s'est retiré de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et le groupe (5 + 1), qui comprend la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, la France et l'Allemagne, et a imposé des sanctions économiques à Téhéran.

Téhéran et Washington continuent de camper fermement sur leurs positions. Alors que l'Iran souhaite la suppression de toutes les sanctions américaines et des garanties données par Washington pour ne pas se retirer à nouveau de l'accord, les États-Unis demandent à l'Iran de se conformer à ses engagements.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail


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