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Nouvelle-Calédonie : Mathilde Panot rencontre le président du FLNKS à Paris

- La député LFI Mathilde Panot, a rencontré à Paris le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), Christian Tein, en présence de Jean-Luc Mélenchon et du député Bastien Lachaud

Serap Doğansoy  | 18.12.2025 - Mıse À Jour : 18.12.2025
Nouvelle-Calédonie : Mathilde Panot rencontre le président du FLNKS à Paris

Istanbul

AA / Istanbul / Serap Dogansoy

La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a annoncé jeudi avoir rencontré à Paris le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), Christian Tein, accompagné d’une délégation de son bureau politique.

Selon un message publié par Mathilde Panot sur le réseau social X, basée aux Etats-Unis, cette rencontre s’est tenue en présence de Jean-Luc Mélenchon et du député LFI de la Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud. Les échanges ont notamment porté sur la question de la colonisation et sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. La députée a appelé à la fin des « passages en force » de l’exécutif et réaffirmé le soutien de son groupe au processus de décolonisation.

Opposé au projet dit de Bougival et à la consultation anticipée envisagée par le gouvernement, le FLNKS réclame la reprise d’un dialogue direct avec l’exécutif. Une délégation conduite par Christian Tein se trouve actuellement à Paris et a sollicité des rencontres avec les groupes parlementaires ainsi qu’un rendez-vous avec le président de la République.

Christian Tein, président du FLNKS, dans un entretien accordé récemment à Mediapart, a déclaré vouloir « fermer définitivement la parenthèse coloniale » et a appelé l’État français à « changer de méthode de manière urgente » pour reprendre les discussions sur l’avenir institutionnel du territoire.

Dans un courrier adressé mardi à Emmanuel Macron, le président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, Pierre-Chanel Tutugoro, a estimé que les discussions devaient se tenir prioritairement avec le FLNKS, qu’il qualifie d’interlocuteur légitime sur les questions liées à l’avenir institutionnel du territoire.

Le chef de l’État a invité différents responsables politiques calédoniens à reprendre les échanges mi-janvier à Paris, alors que la mise en œuvre du processus de Bougival apparaît compromise. Cette initiative a suscité des réactions contrastées parmi les forces politiques locales, tant indépendantistes que loyalistes.​​​​​​​

Signé le 12 juillet 2025 à Bougival, l’accord prévoit la création d’un “État de la Nouvelle-Calédonie” au sein de la République française, avec un transfert progressif de compétences, une nationalité calédonienne et la tenue d’élections provinciales repoussées à mi-2026. S’il a été soutenu par plusieurs formations loyalistes et indépendantistes modérées (dont le Palika), il a été rejeté par le FLNKS et par l’Union calédonienne, qui considèrent que le texte ne reconnaît pas suffisamment la souveraineté du peuple kanak et rompt avec la logique du compromis portée depuis les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998).

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