Nouvelle-Calédonie : "On maintient la résistance dans les quartiers", annonce un leader indépendantiste
"L'objectif principal, c'est l'accession de notre pays à la pleine souverainté", a déclaré Christian Tein dans un message vidéo.

Tunisia
AA/ Tunis/ Malèk Jomni
Le chef d’un parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie a appelé samedi ses partisans à "rester mobilisés" et à "maintenir la résistance" contre le projet de réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral de l'archipel. Deux jours après une rencontre avec le président Emmanuel Macron, Christian Tein, le chef du parti indépendantiste connu sous le nom de Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), s’est adressé à ses partisans et aux manifestants dans un message vidéo.
"Non au dégel du corps électoral, non à la recolonisation de notre pays", a déclaré Tein, indiquant que la rencontre entre la direction du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et Macron, alors en visite sur l'archipel, "a duré plus de deux heures".
"Il est vrai qu'on attendait beaucoup de cette rencontre. Mais Lui (...), il a fait le déplacement pour dire ce qu'il a envie de dire", a-t-il affirmé.
Et d'ajouter : "Qu'on reste mobilisé, on maintient toute la résistance dans les quartiers, mais c'est une résistance où on fait attention à nos vies, on fait attention à nos enfants".
"Il y a trop de souffrances, trop d’enjeux qui ont été mis là-dedans. Il faut aller jusqu'au bout, mais de manière organisée pour atteindre nos objectifs. L'objectif principal, c'est l'accession de notre pays à la pleine souverainté", a-t-il souligné.
Pour rappel, Emmanuel Macron était arrivé en Nouvelle-Calédonie mercredi soir (heure de Paris / Jeudi matin heure de Nouméa), pour une visite éclair de quelques heures, alors que l’archipel est en proie à des violences depuis plusieurs jours, en réaction au vote parlementaire actant un dégel du corps électoral.
Dans une interview publiée samedi dans les colonnes du journal "Le Parisien", Macron s’est dit prêt à "aller à tout moment au référendum" concernant le dégel du corps électoral.
Il a tenu à rappeler qu’il ne céderait à aucune injonction qui pourrait être faite par la pression. "J'assume un geste d'apaisement et d'ouverture mais je ne prendrai jamais de décision de report ou de suspension sous la pression de la violence", a-t-il fait savoir.
D’importants renforts ont été déployés pour participer aux opérations de retour à l’ordre mais la situation reste toujours compliquée sur place.
Le bilan toujours provisoire des émeutes s’élève à sept morts, dont deux gendarmes.