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Nouvelle-Calédonie : l’interdiction des rassemblements et le couvre-feu prolongés jusqu’à la mi-septembre

- La prolongation des restrictions en vigueur dans ce territoire du Pacifique s’explique par les risques de ‘’graves troubles à l’ordre public qui pourraient survenir dans les semaines à venir’’, selon le haut-commissariat de la République

Majdi Ismail  | 06.09.2024 - Mıse À Jour : 06.09.2024
Nouvelle-Calédonie : l’interdiction des rassemblements et le couvre-feu prolongés jusqu’à la mi-septembre

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

Les restrictions de vente d’alcool, le couvre-feu et l’interdiction des rassemblements sont prolongés jusqu’à la mi-septembre en Nouvelle-Calédonie, a indiqué le haut-commissariat de la République, ce vendredi.

Il est question de ‘’prévenir les graves troubles à l’ordre public qui seraient susceptibles de se reproduire dans les semaines à venir’’, a expliqué le haut-commissariat de la République par voie de communiqué, repris par Le Monde.

La Nouvelle-Calédonie, archipel français du Pacifique, est en proie à des violences entre indépendantistes kanak, loyalistes et forces de l’ordre depuis près de quatre mois.

‘’Les mesures restrictives propres au couvre-feu [en vigueur de 22 heures à 5 heures] et à la vente et au transport d’armes restent en vigueur sur l’ensemble du territoire jusqu’au lundi 16 septembre à 5 heures’’, indique le communiqué du haut-commissariat de la République.

Les rassemblements, manifestations et cortèges seront interdits dans les communes de Nouméa, Dumbéa, Païta et du Mont-Dore jusqu’au 30 septembre.

Les restrictions de vente d’alcool ainsi que d’autres restrictions – concernant la vente d’essence, destinées à éviter d’éventuels incendies volontaires – ont été prolongées jusqu’au 16 septembre.

Territoire colonisé par la France au milieu du XIXe siècle, la Nouvelle-Calédonie est secouée depuis le 13 mai par des violences qui ont fait 11 morts, dont deux gendarmes, après que l'Assemblée nationale à Paris a débattu d'un projet de réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral de l'archipel et son élargissement aux Français qui n'y sont pas originaires.

Ce projet est fortement contesté par les autochtones Kanaks qui représentent près de 40 % de la population et qui redoutent une perte de poids électoral par le biais de cette réforme. Finalement, le président Emmanuel Macron a annoncé le 12 juin dernier, quelques jours après avoir dissous l'Assemblée nationale, ‘’suspendre’’ le projet de dégel du corps électoral qui a mis le feu aux poudres.

Les indépendantistes, veulent l’abandon pur et simple du projet de réforme, et poursuivent leur mobilisation dans la rue.

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