Nouvelle agression américaine contre le Yémen ; des raids visent Sana'a
- Selon la chaîne de télévision Al-Masirah, affiliée aux Houthis

Istanbul
AA / Istanbul/ Iyad Nabolsi
Des avions de guerre américains ont lancé, dimanche soir, une série de raids sur la capitale yéménite, Sanaa, dernier épisode en date de la campagne américaine contre les Houthis.
La chaîne de télévision Al Masirah, affiliée aux Houthis, a publié une série de messages sur son compte de la plateforme X, annonçant : « Une agression américaine a visé la zone d'Attan (dans le district de Ma'een) avec deux frappes aériennes ».
« Une agression américaine a visé le projet d'assainissement dans la zone d'Asr, dans le district de Ma'een », a poursuivi la chaîne.
Et d’ajouter que des frappes aériennes ont également visé « le quartier populaire de Farwa et son marché, dans le district de Shu'aub ».
Aucune information n'a pour l'heure été communiquée concernant d'éventuelles victimes humaines ou l'étendue des dégâts matériels.
Jusqu'à 21:20 GMT, aucune déclaration officielle des Etats-Unis n'avait été publiée concernant ces nouvelles frappes aériennes.
Plus tôt dans la journée de dimanche, les Houthis ont déclaré que les Etats-Unis se préparaient à une opération militaire au sol au Yémen, avertissant qu'une telle action « menaçait d'entraîner une explosion totale de la situation ».
Jeudi soir, des avions de combat américains ont lancé des frappes aériennes sur le port de Ras Issa, dans le gouvernorat d'Al Hudaydah (ouest), tuant 80 personnes et en blessant 150 autres, dont des ouvriers, des employés du port, ainsi que des membres du personnel paramédical, selon le groupe.
Washington a pour sa part affirmé avoir détruit le terminal pétrolier du port de Ras Issa, contrôlé par les Houthis, dans le but de « nuire à leurs capacités économiques ».
Du 15 mars à dimanche, des centaines de frappes aériennes américaines au Yémen ont tué 205 civils et en ont blessé 406 autres, pour la plupart des enfants et des femmes, selon les déclarations officielles des Houthis.
Ces frappes aériennes interviennent après que le président américain Donald Trump a ordonné à son armée de lancer une « attaque majeure » contre les Houthis, avant de menacer de les « éliminer totalement ».
Le groupe a toutefois ignoré la menace de Trump et a repris ses bombardements sur des sites en Israël et sur des navires en mer Rouge faisant route vers ce pays, en riposte à la reprise par Tel-Aviv de sa guerre génocidaire contre les Palestiniens de Gaza depuis le 18 mars.
Avec le soutien total des États-Unis, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 168 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 11 000 disparus.
Israël impose un blocus à la Bande de Gaza depuis 18 ans, et environ 1,5 million de ses 2,4 millions d'habitants se sont retrouvés sans abri après que la guerre a détruit leurs maisons. L'enclave s'est retrouvée en état de famine en raison de la décision de Tel-Aviv de fermer les points de passage frontaliers, empêchant l’accès à l'aide humanitaire.
Israël occupe depuis des décennies des territoires en Palestine, en Syrie et au Liban, et refuse de s'en retirer ou d'établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, sur la base des frontières d'avant 1967.
*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj
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