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Niger : La loi de finances adoptée

Certaines dispositions liées à l’héritage sont considérées comme contraires à la loi islamique

Lassaad Ben Ahmed  | 27.11.2017 - Mıse À Jour : 28.11.2017
Niger : La loi de finances adoptée

Niger

AA/Niamey/Boureima Balima

Le projet de loi de finances pour l’année 2018 a été adopté, dimanche tard dans la nuit, par le parlement nigérien.

Le détail du vote est comme suit : 133 voix pour, 29 contre et une abstention que

Le projet ainsi adopté s’élève à 1900,86 milliards de FCFA (3,456 milliards de dollars), contre 1855,36 milliards de FCFA (3, 374 milliards de Dollars), soit une augmentation de 45,50 milliards de FCFA (environ 83 millions de dollars).

«Je voudrais me réjouir de l’adoption massive de cette loi de finances et remercier les députés qui l’ont votée pour avoir fait confiance au gouvernement et, étant certains qu’en votant cette loi, ils ont fait le bon choix, celui de la responsabilité», s’est réjoui Hassoumi Massaoudou, ministre des Finances.

Selon lui, le gouvernement tient le cap malgré les différents chocs sécuritaires, climatiques, environnementaux et économiques que connaît le Niger.

«Je voudrai les rassurer qu’avec cet argument (le vote massif), le gouvernement fera un bon usage et que nous continuerons à avancer, nous continuerons à transformer ce pays.», a rassuré le ministre des Finances.

Depuis sa transmission au parlement, le projet de loi a fait l’objet de critiques de la part de la société civile, certains oulémas et l’opposition politique.

Certaines dispositions liées à l’héritage sont jugées contraires à la loi islamique. Des points qui ont largement occupé les débats sur le projet de loi des finances.

«Cette loi est antisociale, parce qu’il n’y a pas d’allocations budgétaires conséquentes pour les secteurs sociaux. Cette loi sera porteuse de périls graves pour notre pays.», a martelé Issoufou Issaka, président du groupe parlementaire de Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN/FA loumana), le principal parti de l’opposition.

Le 29 octobre dernier, une manifestation de la société civile a été réprimée. Elle était sortie pour dénoncer les dispositions du projet de loi, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée sur certains produits de première nécessité.

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