Netanyahu : les pourparlers de Doha explorent les possibilités de mettre fin à la guerre de Gaza
- Le bureau du Premier ministre israélien déclare que la fin de la guerre sera tributaire de la libération des captifs, de l'exil des combattants du Hamas et de la démilitarisation de la Bande de Gaza

Quds
AA / Gaza - Istanbul / Zein Khalil et Betul Yilmaz
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré, dimanche, que les négociateurs israéliens à Doha, la capitale du Qatar, examinent un accord potentiel avec le Hamas, y compris une éventuelle fin de la guerre contre la Bande de Gaza.
« L'équipe de négociation à Doha travaille à explorer toutes les possibilités de parvenir à un accord conformément à la proposition de (l'envoyé américain Steve) Witkoff pour un cessez-le-feu à court terme et un échange limité d'otages, ou un accord pour mettre fin à la guerre, y compris la libération de tous les otages, l'exil des combattants du Hamas et la démilitarisation de Gaza », a déclaré le bureau de Netanyahu dans un communiqué.
Un nouveau cycle de négociations entre Israël et le Hamas a débuté à Doha, samedi, afin de parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d'échange de prisonniers pour mettre fin à 19 mois de bombardements israéliens sur la Bande de Gaza.
Witkoff a proposé la libération de 10 prisonniers israéliens vivants et de la restitution de la moitié des dépouilles des captifs décédés, en échange d'un cessez-le-feu de 45 jours. Ce plan n'oblige toutefois pas Israël à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.
La déclaration de Netanyahu s'est attiré les foudres de son ministre de la sécurité nationale, d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir.
« Tout plan visant à mettre fin à la guerre sans vaincre le Hamas ne verra pas le jour », a-t-il déclaré sur X.
Dans un entretien accordé au quotidien Maariv, le ministre extrémiste a menacé de fragiliser le gouvernement si Israël ne « continuait pas à écraser le Hamas ».
Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich ont menacé à plusieurs reprises de se retirer du gouvernement et de le renverser si Netanyahu décidait d'arrêter la guerre génocidaire en cours contre Gaza, exigeant, en outre, la réoccupation de l'enclave palestinienne.
Ces développements interviennent dans un contexte de tensions entre Netanyahu et le président américain Donald Trump, en particulier après que ce dernier a lancé des négociations directes avec le Hamas, négocié un cessez-le-feu avec les Houthis du Yémen et relancé les pourparlers avec l'Iran sur son programme nucléaire - autant d'éléments qui ont irrité les responsables israéliens.
Israël estime qu'il reste 58 captifs à Gaza, dont 20 seraient encore en vie. De leur côté, plus de 9 900 Palestiniens croupissent dans des conditions désastreuses dans des prisons israéliennes, où ils sont victimes de tortures, de privations de nourriture et de négligence médicale, ce qui a entraîné de nombreux décès parmi les détenus, selon des groupes de défense des droits et des médias palestiniens et israéliens.
L'armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, tuant plus de 53 300 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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