Népal : Les principaux partis dénoncent la dissolution du Parlement et réclament sa restauration
- Le président Poudel a dissous le Parlement après avoir nommé l’ancienne juge en chef Karki Premier ministre par intérim, à la suite de plusieurs jours de manifestations ayant renversé le gouvernement d’Oli.

Istanbul
AA / Istanbul / Berk Kutay Gokmen
Huit partis politiques représentés dans la Chambre des représentants récemment dissoute au Népal ont qualifié la dissolution d’inconstitutionnelle et ont demandé sa réintégration.
Dans une déclaration commune publiée samedi, le Congrès népalais, le CPN-UML, le CPN (Maoist Centre), le CPN (Unified Socialist), le Janata Samajbadi Party, le Loktantrik Samajbadi Party, le Nepal Workers and Peasants Party et le Janamat Party ont exigé l’annulation immédiate de cette décision, estimant qu’elle portait atteinte à la Constitution et dévalorisait le mandat du peuple.
Le président Ram Chandra Poudel a dissous le Parlement vendredi, peu après avoir nommé l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Karki, 73 ans, Premier ministre par intérim, à la suite de plusieurs jours de manifestations dirigées par des jeunes de la « Génération Z » ayant renversé le gouvernement de KP Sharma Oli. La dissolution du Parlement constituait une demande majeure des leaders des protestations.
Les partis ont invoqué l’article 76 (7) de la Constitution et les précédents établis par la Cour suprême, estimant que cette décision du président rompait avec la pratique constitutionnelle.
Cette décision porte non seulement atteinte au mandat du peuple, mais s’attaque également à la suprématie même de la Constitution », indique la déclaration, ajoutant que les revendications des manifestants devraient être traitées par une institution élue par le peuple.
La chambre de 275 sièges a été dissoute peu après que Paudel a fait prêter serment à Karki, avec des élections législatives prévues le 5 mars 2026.
Au moins 51 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées lors des manifestations de masse intervenues cette semaine, déclenchées par l’interdiction de certaines plateformes de médias sociaux. Les protestations ont évolué en un mouvement plus large contre la corruption et le népotisme présumés au sein de l’élite politique, les manifestants ciblant des résidences, la Cour suprême et d’autres bâtiments publics.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
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