AA / Jérusalem / Abdel Ra'ouf Arnaout

La Société de radiodiffusion israélienne a rapporté, mercredi, que le Royaume-Uni et l’Allemagne ne s’opposent pas à une attaque israélienne contre l’Iran, affirmant qu'ils refusent, en même temps, que les tensions s'accentuent dans la région.

C'est ce qui ressort d'une série de réunions tenues, mercredi, à Tel-Aviv entre des responsables israéliens, le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron et la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, selon la Société de radiodiffusion.

L'hypothèse d'une éventuelle attaque militaire israélienne contre l’Iran en réponse à la riposte de Téhéran n'est pas à exclure.

Selon le média israélien, ''les ministres des Affaires étrangères britannique et allemand ne se sont pas opposés à la réponse israélienne à l’attaque iranienne, soulignant qu'ils, en temps, que la situation s'aggrave dans la région.

Dans la soirée du samedi dernier, l'Iran a tiré environ 350 missiles et drones, depuis son territoire, lors d'une première attaque de l'histoire contre Israël, en représailles contre une attaque de missile qui a visé la section consulaire de l'ambassade de Téhéran à Damas, début avril. Tel-Aviv a depuis fait part de son intention de riposter à l'attaque iranienne.

Cameron et Baerbock ont ​​rencontré le président israélien Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Israël Katz, dans le cadre d'une visite dont le programme n'a été révélé ni par Londres ni par Berlin.

Toujours selon le communiqué, ''Herzog a remercié Cameron et Baerbock pour la "position forte du Royaume-Uni et de l'Allemagne aux côtés d'Israël face à l'attaque lancée par l'Iran".

Il a estimé que "le monde doit agir de manière décisive contre la menace posée par le régime iranien".

Lors d'un défilé militaire mercredi, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que la réponse de son pays à Israël samedi avait été ''précise, mesurée et punitive'', soulignant que Téhéran apporterait une réponse ''ferme'' en cas de riposte israélienne sur son territoire.

Concernant la guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, Herzog a déclaré, que ''le retour immédiat de tous les otages détenus par le Hamas est une priorité absolue pour Israël et la communauté internationale''.

La médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis dans les pourparlers vise à parvenir à un accord d'échange de prisonniers et à une deuxième trêve entre Israël et le Hamas, après un premier accord qui a arrêté les hostilités durant une semaine jusqu'au début du mois de décembre dernier.

Tel Aviv détient au moins 9 500 Palestiniens dans ses prisons et estime qu'il y a environ 134 otages israéliens à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que 70 d'entre eux ont été tués lors de raids israéliens aveugles.

Depuis le 7 octobre 2023, en réponse à l'attaque du Hamas qui a fait plus de 1200 tués, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide".

Israël a également imposé un blocus total sur la Bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.

La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni​​​​​​​