AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies a publié un nouveau rapport sur les exactions infligées aux Musulmans de la province d’Arakan (les Rohingyas) au Myanmar.

La répression du régime contre les Musulmans s’était nettement renforcée l’an passé, après des attaques lancées contre des postes-frontières, le 9 octobre dernier.

Ledit rapport comprend les témoignages de 220 musulmans d’Arakan qui ont dû fuir le Myanmar pour se réfugier au Bangladesh voisin.

D’après ces témoignages, les musulmans sont victimes de "massacres, disparitions, viols et pillages".

"Les enseignants, imams, dignitaires religieux et personnalités influentes dans la société sont particulièrement choisis dans les massacres perpétrés par l’armée du Myanmar, la police ou les villageois Bouddhistes".

Selon le rapport, une partie des victimes de viols et de violences perpétrés par les forces de sécurité du Myanmar sont des enfants.

De plus, de nombreux enfants, garçons et filles, dont certains d'un très jeune âge, ont été tués.

Lors des arrestations sommaires dans le cadre des "opérations de nettoyage de la région", les Rohingyas étaient battus, torturés et maltraités chez eux, dans les mosquées et parfois en pleine rue.

Après les événements du 9 octobre 2016, les libertés individuelles, religieuses et ethniques au Myanmar ont été fortement réduites. Même les enterrements, prières et prêches dans les mosquées font l’objet de sérieuses restrictions.

L’armée utilise les mosquées comme base de commandement. Les Corans, livre saint des Musulmans, sont confisqués et brûlés.

Le 9 octobre de l’an passé, des postes-frontières de la province d’Arakan avaient été attaqués, causant la mort de 13 membres des forces de sécurité et de 29 autres personnes.

Après cela, le gouvernement a déployé d’importantes quantité de soldats et policiers dans la région.

Les Nations Unies affirment que les régions de Maungdaw et Yathay Taung en Arakan, sont les régions du monde dont la population (Musulmane) subit les plus graves persécutions.

En 2012 déjà, des affrontements entre Bouddhistes et Musulmans dans la province d’Arakan s’étaient soldés par de très nombreux morts et l’exil de très nombreux Rohingyas de la région.