AA / Washington / Michael Hernandez

Les Etats-Unis ont salué, lundi, la libération du journaliste américain Danny Fenster après sa condamnation à 11 ans de prison par un tribunal militaire du Myanmar.

Le secrétaire d'État, Antony Blinken, a salué la libération de Fenster après six mois de "détention injustifiée".

"Nous sommes heureux que Danny puisse bientôt retrouver sa famille et nous continuons à appeler à la libération des autres personnes qui restent injustement emprisonnées en Birmanie", a déclaré le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.

Le 12 novembre, un tribunal du Myanmar, pays sous domination militaire, avait condamné le journaliste à 11 ans de prison, pour incitation et violation des lois sur les associations illégales et l'immigration.

Fenster, journaliste au magazine en ligne Frontier Myanmar, a été arrêté à l'aéroport international de Yangon le 24 mai alors qu'il tentait de se rendre aux États-Unis. Les militaires du Myanmar l'accusent d'avoir publié des informations fausses ou incitatives, d'avoir contacté des organisations illégales et d'avoir enfreint les règles relatives aux visas alors qu'il travaillait pour Myanmar Now, un autre organe de presse basé à Yangon.

Mais le magazine pour lequel il travaille, Frontier Myanmar, a affirmé que Fenster avait démissionné de Myanmar Now en juillet 2020 et qu'il avait rejoint le magazine en ligne le mois suivant.

Son procès s'est tenu dans les locaux de la prison d'Insein à Yangon, à huis clos, selon Frontier Myanmar, qui avait décrit la sentence comme "la plus sévère prévue par la loi."

"Nous sommes soulagés que Danny soit enfin sorti de prison - là où il n'aurait jamais dû se retrouver au départ", a déclaré Thomas Kean, directeur de la rédaction de Frontier Myanmar.

Et de conclure : "L'équipe de Frontier tient à remercier tous ceux qui ont œuvré à la libération de Danny au cours des cinq mois et demi écoulés".

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj