Myanmar
AA / Mandalay/ Siham al-Khuli
Les autorités locales de la ville de Mandalay, la deuxième plus grande agglomération du Myanmar, ont imposé la loi martiale, sur fond de manifestations populaires contre le coup d'État militaire mené par l'armée au début du mois de février.
C'est ce qui est ressorti d'une annonce officielle publiée par les autorités de Mandalay, et rapportée par les médias étrangers, y compris Radio France Internationale.
Les autorités de Mandalay ont empêché les manifestations et les rassemblements de plus de cinq personnes. Un couvre-feu a été imposé à partir de 20 heures jusqu'à 4 heures du matin, heure locale.
La décision d'imposer la loi martiale à Mandalay coïncide avec les manifestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes dans les rues de plusieurs villes du Myanmar, dont notamment Yangon, la plus grande agglomération du pays, pour dénoncer et rejeter le coup d'État militaire.
Les médias locaux, dont le site Internet d'information « Frontier Myanmar », ont indiqué que toutes les tranches sociales du peuple avaient participé aux manifestations populaires, et que les forces de l'ordre tentent de leur côté de les disperser en utilisant du gaz lacrymogène et des canons à eau.
Pour la troisième journée consécutive, le Myanmar a été le théâtre de manifestations populaires opposées au coup d'État militaire mené par l'armée au début du mois de février.
Les manifestants ont scandé des slogans rejetant la dictature militaire, et appelant au retour de la démocratie et de la justice. Ils ont également soulevé les slogans de la « Ligue nationale pour la démocratie », le parti au pouvoir, dirigé par la chancelière Aung San Suu Kyi.
Les chefs de l'armée du Myanmar ont procédé au 1er février à un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et Aung San Suu Kyi.
*Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.
