Moscou refuse de discuter de la crise vénézuélienne au Conseil de sécurité
- selon Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité.

United States
AA / New York / Mohamed Tareq
La Russie a refusé jeudi de mettre la crise actuelle au Venezuela à l'ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies qualifiant ce qui se passe dans la capitale Caracas, d’affaire interne.
C’est Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité, qui a fait cette déclaration avant le début d'une session à huis clos de l’organe exécutif de l’ONU sur les femmes et la paix au Moyen-Orient.
Interrogé par les journalistes sur la possibilité de tenir une session d’urgence au Conseil de sécuritén sur la situation au Venezuela, le diplomate russe a répondu : "Je ne pense pas. Ce problème est une affaire interne [entre vénézuéliens]".
Plus tôt jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié de "mesures illégales" les tentatives de l'opposition vénézuélienne de prendre le contrôle du pays.
Dans une déclaration à Moscou, Peskov a mis en garde certains pays contre toute ingérence dans la politique intérieure vénézuélienne.
Il a noté que la Russie était préoccupée par les déclarations de certains pays concernant les événements de Caracas.
Peskov a également souligné que la Russie considérait Nicolas Maduro comme le seul président légitime du Venezuela et que Moscou n'avait jamais accepté l'ingérence étrangère dans les affaires vénézuéliennes.
Cette annonce intervient au lendemain de la reconnaissance par Donald Trump du chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, en tant que président par intérim du pays.
Face à ce nouvel épisode du différend qui l’oppose à Washington, Maduro a déclaré que Caracas rompait les relations diplomatiques avec les États-Unis, accordant aux diplomates américains 72 heures pour quitter le pays.