Moscou : Le Royaume-Uni perçoit le réchauffement des relations russo-américaines comme une menace
- Londres craint que cela ne conduise à l'échec de sa stratégie d'endiguement de Moscou, centrée sur le contrôle de l'Ukraine, selon le Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie (SVR)

Istanbul
AA / Istanbul / Burc Eruygur
Alors que Moscou et Washington s'efforcent de normaliser leurs relations et de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, la Russie a déclaré, lundi, que le Royaume-Uni percevait comme une menace ce réchauffement des relations russo-américaines.
« Selon les informations recueillies par le SVR, les dirigeants britanniques estiment que leurs intérêts sont menacés par le dialogue entre les États-Unis et la Russie sur le règlement du conflit ukrainien », a rapporté l'agence de presse d'État TASS, citant une déclaration du Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie (SVR).
Le Royaume-Uni craint que ce rapprochement ne conduise à « l'échec de la stratégie britannique d'endiguement de Moscou ; une stratégie dans laquelle le contrôle de l'Ukraine occupe une place centrale », indique la déclaration, ajoutant que Londres avait pour « objectif prioritaire urgent » de saper les efforts en faveur de la paix menés par la nouvelle administration américaine sous la présidence de Donald Trump.
Ainsi, le SVR reproche aux médias et à certaines organisations non gouvernementales de « diaboliser » Trump, tout en accusant Londres « d'agir en tant que principal instigateur du conflit mondial. »
L'agence russe de renseignements extérieurs a précisé que le Royaume-Uni est « extrêmement irrité » par le dialogue entamé par Trump avec la Russie, « démontrant ainsi son mépris pour ses alliés les plus proches. »
La déclaration appelle à la nécessité d'envoyer un « signal clair » au Royaume-Uni lui signifiant que ses efforts pour attiser le conflit « ne fonctionneront pas » ; sa perte de contrôle sur l'Ukraine compromettant ses projets de « créer une ‘ceinture d'États frontaliers’ russophobes en Europe » et d'organiser un blocus naval de la Russie.
Les autorités britanniques n'ont pas réagi à cette déclaration dans l'immédiat.
Les affirmations du SVR interviennent alors que le ministère russe des affaires étrangères a ordonné à deux diplomates britanniques en poste à l'ambassade du Royaume-Uni à Moscou de quitter le pays dans les deux semaines, affirmant qu'ils avaient présenté des « informations délibérément fausses » lors de l'obtention de l'autorisation d'entrer en Russie.
En février, des responsables russes et américains se sont rencontrés à Riyad, pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, et ce afin de jeter les bases de pourparlers de paix et améliorer les relations bilatérales.
Les deux parties se sont ensuite rencontrées à Istanbul pour ramener les activités de leurs ambassades respectives à la normale.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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