AA / Istanbul

La présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Matvienko, a déclaré ce mercredi que l'économie russe ne devrait pas être affectée par l'embargo partiel imposé par l'Union européenne sur les exportations de pétrole.

C’est ce qui ressort d'une conférence de presse, à la suite de sa rencontre avec le président du Mozambique, Filipe Nyusi, dans la capitale Maputo, selon l'agence de presse russe TASS.

"Nous pouvons facilement rediriger ce pétrole, qui est très demandé par d'autres marchés", a déclaré la cheffe du Conseil, qui constitue la chambre haute du Parlement russe.

"Le marché mondial a un certain volume de production et de vente de pétrole... personne ne l'obtient (c'est-à-dire du pétrole) de la lune", a ajouté Matvienko.

Elle a aussi déclaré que les profits que la Russie pourrait perdre en suspendant ses approvisionnements pétroliers à l'Europe seront compensés par l'augmentation des prix du pétrole et des produits dérivés, soulignant que "les Européens se font eux-mêmes du mal".

Les pays de l'Union européenne sont convenus, dans la journée du lundi, de réduire leurs importations de pétrole russe de 90 %, d'ici la fin de cette année.

La Russie poursuit, depuis le 24 février dernier, une guerre en Ukraine, qui a suscité une crise humanitaire et a gravement affecté les secteurs de l'alimentation et de l'énergie à travers le globe.

La Russie est un important pays producteur de pétrolier avec une production quotidienne moyenne de 11,2 millions de barils de pétrole et de condensats par jour. Environ 5 millions de barils de brut et 2,8 millions de barils de dérivés de la production d'hydrocarbures russes sont destinés à l’exportation.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.