AA / Moscou

La Russie a annoncé, mercredi, qu’elle était prête à lancer des consultations avec la Turquie dans le but de lui vendre des chasseurs de fabrication russe comme alternative aux F-35 américains.

Début avril, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé, que son pays s’approvisionnerait « ailleurs, en attendant de produire ses propres avions », si les Etats-Unis refusaient de livrer à la Turquie sa commande de chasseurs F-35.

« Si la Turquie demande des consultations, nous y serons prêts dans la mesure de nos capacités », a déclaré aux médias, le PDG de l'agence russe chargée des exportations du complexe militaro-industriel russe (Rosoboronexport), Alexander Mikheyev.

Il a ajouté que la Russie et la Turquie continueraient à fabriquer localement le système de défense aérienne S-400 conformément à l’accord conclu entre les deux parties (en décembre 2017).

La première livraison de S-400 se fera en juillet, selon Mikheyev.

L'installation de ces missiles sol-air débutera, elle, en octobre 2019 selon le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.

Face au F-35 américain, fabriqué par plusieurs pays dont la Turquie, la Russie possède un avion de guerre de 5e génération : le Su-57.

Cet appareil possède plusieurs caractéristiques, notamment le mode de vol supersonique sans risque de surchauffe, décollage et atterrissage sur des pistes courtes, technologies furtives…

Il peut atteindre une vitesse maximale de 2600 km/h (1931km/h pour le F-35) et une durée de vol jusqu’à 5,8 heures (2,36 pour le F-35)

Le Su-57 peut embarquer jusqu’à 10 000 kg de charge de combat alors que le F-35 se limite à 8 600 kg, et possède une capacité de réserve de carburant de 11 100 kg alors que son concurrent américain se limite à 8 900 kg.