AA - Sotchi - Tuncay Çakmak

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, a appelé les Etats-Unis et l’Iran à surmonter les tensions actuelles à travers le dialogue politique.

Lavrov a reçu, mardi, son homologue américain Mike Pompeo à Sotchi.

Après une réunion de plus de 3h, les Chefs des diplomaties russe et américaine se sont présentés aux journalistes et ont commenté l’actualité.

Lavrov a d’abord indiqué que pendant la réunion, Pompeo et lui ont eu le temps de discuter en détails de la situation au Venezuela, dans la péninsule coréenne, en Syrie, en Ukraine et en Iran.

"Nous sommes tombés d’accord avec Pompeo pour entreprendre des pas dans le but de normaliser les relations entre nos deux pays", a-t-il déclaré.

Mais Lavrov n’a cependant pas manqué de critiquer certains points de la politique américaine, notamment en ce qui concerne le Venezuela et le soutien apporté à l’opposant Juan Guaido.

"Le discours de Guaido, qui ne cesse d’appeler à une intervention militaire étrangère et de menacer le président vénézuélien Nicolas Maduro, n’a rien de démocratique", a-t-il affirmé.

Concernant l’Iran, Sergeï Lavrov a rappelé que Moscou et Washington ont de nombreux désaccords sur la question du nucléaire iranien.

"Mais un accord est toujours possible. Nous poursuivons nos discussions sur ce sujet", a-t-il indiqué.

Le ministre russe a également commenté les affirmations faisant état d’un projet américain d’envoi de 120 mille soldats dans le Golfe contre l’Iran.

"Les Etats-Unis doivent choisir la voix politique pour surmonter les problèmes avec l’Iran. Nous espérons que ces affirmations [envoi de soldats américains] ne soient que des allégations sans fondements. En tant que Russie, nous allons tout faire pour que la situation reste éloignée des scénarios militaires", a-t-il poursuivi.

De son côté, le secrétaire américain a accusé l’Iran.

"Nous ne voulons pas faire la guerre à l’Iran, mais nous voulons que Téhéran cesse de soutenir le Hezbollah et d’autres organisations terroristes dans le monde ».

Pompeo a également fait savoir qu’il a invité la Russie à dialoguer et travailler avec le nouveau président ukrainien nouvellement élu.

"Par ailleurs, nous appelons la Russie à mettre fin à son soutien à Maduro au Venezuela", a-t-il déclaré, tout en mettant en garde Moscou contre toute tentation de vouloir intervenir lors des élections présidentielles de 2020 aux Etats-Unis : "dans le cas contraire, la situation serait bien plus grave que celle d’aujourd’hui".

Pour finir, Pompeo a évoqué la situation en Syrie, souhaitant que ce pays ne soit pas un refuge pour les terroristes.