Mort de Nahel: La situation hors de contrôle, tous les départements touchés par des violences urbaines
- Les centaines de vidéos publiées sur les réseaux sociaux, montrent une situation ubuesque où des jeunes conduisent des tracteurs volés en pleine rue, entrent dans des restaurants pour se servir à manger et volent des distributeurs de confiseries
Ankara
AA/Nice/Feiza Ben Mohamed
La France a connu une nouvelle nuit de violences d’une particulière gravité, avec des exactions qui ont touché l’ensemble des départements, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Face aux dégâts d’une gravité sans précédent, Emmanuel Macron a convoqué une nouvelle cellule interministérielle de crise qui se tiendra en début d’après-midi ce vendredi.
Pas moins de 667 personnes ont été arrêtées dans tout le pays, selon un chiffre communiqué vendredi matin par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
Le locataire de Beauvau est resté, une très grande partie de la nuit, au centre de commandement de la police nationale pour superviser les opérations de maintien de l’ordre.
Sur place, même si aucun bilan n’a été établi, des magasins ont été pillés à Châtelet-les-Halles, mais également en banlieue parisienne et en province.
Des dizaines de commerces ont été brûlés, attaqués, cambriolés ou détruits, dans plusieurs départements au même titre que des bâtiments publics comme un centre des impôts en Normandie, des écoles en Île-de-France, ou encore des commissariats dans plusieurs villes.
Une douzaine de bus a été brûlée en région parisienne, provoquant une forte perturbation des transports en commun notamment dans la capitale.
Les centaines de vidéos publiées sur les réseaux sociaux, montrent une situation ubuesque où des jeunes conduisent des tracteurs volés en pleine rue, entrent dans des restaurants pour se servir à manger, volent des distributeurs de confiseries et scient du mobilier urbain.
Cette nuit de jeudi à vendredi a donc été le théâtre d’un véritable phénomène de contagion notamment à Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, et Roubaix.
À Nice, quelques feux ont été allumés dans le quartier de l’Ariane, avant une intervention rapide des CRS, comme l’a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.
La stratégie déployée par Gérald Darmanin qui a mobilisé 40 000 policiers et gendarmes pour cette nuit, en promettant un retour au calme, a donc échoué.
Face à la gravité des événements, plusieurs figures de la droite et de l’extrême-droite réclament l’instauration d’un couvre-feu pour mettre fin aux émeutes.
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