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Mort de Jordan Neely : Une photojournaliste de New York raconte son arrestation lors de la veillée funèbre

- "Nous ne faisions que notre travail et nous n'aurions pas dû être arrêtés", déclare à Anadolu Stephanie Keith, arrêtée lors de la veillée funèbre pour le sans-abri, tué dans une rame de métro par un vétéran du corps des Marines

Betül Yürük, Islam Doğru  | 10.05.2023 - Mıse À Jour : 10.05.2023
Mort de Jordan Neely : Une photojournaliste de New York raconte son arrestation lors de la veillée funèbre

New York

AA / New York / Islam Dogru et Betul Yuruk

Une photojournaliste chevronnée de la ville de New York, arrêtée lors d'une manifestation de protestation contre la mort par étranglement de Jordan Neely dans le métro, a déclaré que son expérience avait été "horrible" et "douloureuse".

"Nous ne faisions que notre travail et nous n'aurions pas dû être arrêtés", a déclaré Stephanie Keith à Anadolu, lundi, quelques heures après sa libération à Manhattan.

"Nous ne manifestions pas, nous documentions les interactions entre la police et les manifestants. Nous étions donc en dehors de cela et nous n'avions pas à être arrêtés. Nous devrions être autorisés à faire notre travail", a expliqué la photojournaliste.

Stephanie Keith faisait partie des personnes arrêtées lors d'une veillée funèbre pour le sans-abri, étouffé à mort dans une rame de métro par un vétéran du corps des Marines.

Elle a déclaré qu'elle était accusée de "trouble à l'ordre public" et d'"interférence avec les arrestations".

"Je n'ai pas du tout interféré. Je me tenais aux côtés de mes collègues et nous gardons toujours une distance très respectueuse", a-t-elle clarifié.

Keith a déclaré que son arrestation avait pris une dimension considérable, elle qui travaille dans la ville depuis une vingtaine d'années en tant que photojournaliste indépendante pour de grands organismes de presse.

"Je sors tout le temps dans la rue, tout le monde me connaît. Cette fois-ci, lorsque j'ai été arrêté, beaucoup de gens se sont intéressés à moi. J'ai été choquée par le nombre d'articles qui ont été publiés à ce sujet", a-t-elle déclaré, ajoutant : "Mais j'étais aussi très heureuse de sentir que ma communauté me respectait et m'aimait".

Et Stephanie Keith de conclure : "J'espère que les charges retenues contre moi seront abandonnées. Les journalistes devraient se sentir en sécurité dans les rues, et non pas avoir peur".

Le Comité pour la protection des journalistes a fermement condamné l'arrestation et a demandé aux autorités d'abandonner les charges retenues contre Keith.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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